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Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie


dabiLe Rapport de la Mission d’observation de la Ligue arabe en Syrie

6 – Le Secrétariat général a demandé aux États membres et aux organisations non gouvernementales arabes de notifier les noms des candidats devant rejoindre la Mission d’observation en Syrie. Et à la lumière de cette procédure, la Mission d’observation des observateurs de la Ligue arabe est constituée – à ce jour –  par 166 membres en provenance de 13 pays arabes et de six organisations non gouvernementales arabes concernées.

Mission d’observation de la Ligue arabe en Syrie

Au Nom d’Allah, le Miséricordieux, le Très Miséricordieux, {Certes, Nous avons proposé la responsabilité aux Cieux, à la terre, et  aux montagnes : ils ont refusé de l’assumer, et l’ont redoutée, alors que l’Homme l’assuma, car lui, il se permet de persister dans l’injustice et de persister dans l’ignorance.} : Saint Coran.

Rapport

Le Chef de la Mission des observateurs de la Ligue Arabe en Syrie de la période du 24/12/2011 au 18/01/2012 :

Premièrement : Considérations juridiques.

1 –  Le conseil de la Ligue arabe a adopté la résolution numéro 7436 en date du 02/11/2011 l’inscrivant comme plan de travail arabe annexé à la résolution, et il a salué l’approbation du Gouvernement syrien de ce plan. Il a également souligné la nécessité de s’engager à la mise en œuvre immédiate et complète du contenu de ce plan et de l’ensemble de ses parties.

2 –   Le conseil de la Ligue arabe a adopté la résolution numéro 7439 en date du 16/11/2011 approuvant le projet de protocole sur le statut juridique et les fonctions de la Mission d’observation de la Ligue arabe en Syrie chargée de vérifier l’application des termes du plan arabe pour résoudre la crise en Syrie et de fournir une protection pour les civils syriens. Il a demandé au Secrétaire général de la Ligue des États arabes à prendre les mesures appropriées pour désigner le président de la Mission d’observation de la Ligue arabe et à prendre les contacts nécessaires avec le gouvernement syrien afin de signer le Protocole d’accord.

3 – Le conseil de la Ligue arabe a adopté la résolution numéro 7441 en date du 24/11/2011 qui demandait au Secrétaire général d’envoyer une mission d’observateurs de la Ligue arabe auprès de la République arabe syrienne qui doit s’acquitter de ses missions en conformité et dans les plus brefs délais avec les dispositions du Protocole dès sa signature.

4 – La République arabe syrienne et le Secrétariat général de la Ligue des États arabes ont signé, le 19/12/2011, le Protocole sur la constitution de la Mission composée d’experts militaires et civils des États arabes et des candidats d’organisations non gouvernementales concernés par les droits de l’homme devant se rendre sur le territoire de la République arabe syrienne. Il est à noter que l’article V mentionne que la Mission d’observation envoie des rapports périodiques sur ses conclusions au Secrétaire général de la Ligue des États arabes et au Gouvernement syrien en vue de soumettre son rapport – pour examen et prise des mesures adéquates – au Conseil des ministres par le biais du Comité ministériel désigné pour le suivi de la situation en Syrie.

5 –  Le Conseil de la Ligue arabe a approuvé en date du  20/12/2011, la nomination du général Mohammad Mustafa Ahmed al-Dabi de la République du Soudan en qualité de Président de la Mission d’observation de la Ligue arabe.

Deuxièmement : Constitution de la Mission

6 – Le Secrétariat général a demandé aux États membres et aux organisations non gouvernementales arabes de notifier les noms des candidats devant rejoindre la Mission d’observation en Syrie. Et à la lumière de cette procédure, la Mission d’observation des observateurs de la Ligue arabe est constituée – à ce jour –  par 166 membres en provenance de 13 pays arabes et de six organisations non gouvernementales arabes concernées.

Troisièmement : Visite en  Syrie d’une délégation du Secrétariat général.

7 – Dans le cadre de la préparation de la mission, une délégation préliminaire du Secrétariat général s’est rendue auprès de la République Arabe Syrienne le 22/12/2011 pour discuter de tous les préparatifs logistiques nécessaires à la Mission.

8 – En application des dispositions du Protocole, le Gouvernement syrien a confirmé sa disponibilité à fournir toutes les facilités, à livrer l’équipement technique nécessaire au travail de la mission, à garantir la liberté de circulation pour tous les membres de la mission sur l’ensemble du territoire syrien, à assurer la sécurité de ses membres et à ne pas entraver ou empêcher sur le plan sécuritaire et administratif la réalisation des objectifs de la Mission. Il a également insisté sur son engagement à respecter la liberté de la Mission d’organiser les rencontrer et les réunions nécessaires et de fournir à cet effet une protection complète à ses membres tout en mettant en relief la responsabilité des membres de la mission en cas de leur insistance à visiter les zones sur lesquelles les services de sécurité auraient mis en garde contre leur visite. Il a également confirmé son engagement de permettre l’entrée au territoire syrien des journalistes et des médias des pays arabes et internationaux en conformité avec les listes nominatives et avec les règlements en vigueur en Syrie.

Quatrièmement. L’arrivée du chef de la Mission en Syrie et ses visites à caractère  exploratoire

9 – Le général Mohammed Ahmed Mustafa al-Dabi, chef de la Mission d’observation auprès de la République arabe syrienne, est arrivé le samedi soir 24/12/2011. Il a tenu une série de réunions avec M. Walid Mouallem, ministre des Affaires étrangères, et avec des fonctionnaires du gouvernement syrien qui ont confirmé leur volonté de coopérer pleinement avec la Mission et sont désireux de la réussite de sa mission et leur disposition à faciliter la visite pour surmonter tous les obstacles rencontrés, comme cela a été déjà convenu sur les engagements en matière de logistique et de sécurité garantie pour la Mission.

10 – La partie syrienne a averti qu’il y a certaines zones qui ne seront pas en mesure d’être garanties par les forces de sécurité qui ne peuvent assurer la protection des accès tant pour eux que pour les observateurs craignant leur exposition à la colère des citoyens. Le Chef de la Mission considère que cette situation est par contre favorable à un contact direct avec la population et avec l’opposition sans la surveillance du gouvernement. Il s’agit ainsi de lever la barrière de la peur et mettre les citoyens à l’abri d’éventuelles poursuites ou conséquences qu’ils pourraient redouter des autorités syriennes.

11 – Le chef de Mission a terminé les préparatifs de la mission sur le terrain tant sur le plan technique que sur la fourniture des  moyens de transport et des dispositifs de communication nécessaires pour le démarrage de la mission. Il a également rencontré les membres de la délégation qui venaient d’arriver en Syrie et il les a informés sur les obligations de leur mission et des termes de référence pour effectuer le travail selon les dispositions du protocole. Ensuite, les membres de la Mission ont prêté le serment de réaliser leur mission sur la base du texte que le chef de la Mission a préparé à cet effet.

12 – Le 27/12/2011, le chef de la Mission, accompagné par 10 observateurs, a effectué une visite à caractère exploratoire à la ville de Homs considérée comme l’une des zones les plus sensibles, celle qui a vu des actes de violence et d’affrontements armés entre les militaires et l’opposition syrienne et où il y a encore quelques barrières de sécurité qui séparent les quartiers.

13 –  Après son arrivée à Homs, le chef de mission a immédiatement rencontré le Gouverneur de la ville qui a expliqué qu’elle souffre de la propagation de la violence du fait des groupes armés, des cas d’enlèvements, des actes de sabotage des installations étatiques et civiles, du grand manque de nourriture en raison du siège imposé par les groupes armés dont le nombre est estimé à 3.000 membres. Le Gouverneur de la ville a souligné l’échec de toutes les tentatives pour arriver à une accalmie malgré l’effort des hommes du clergé et des dignitaires de la ville qui ont demandé le recours aux  moyens adéquats pour régler le problème des   soldats et des équipements pris en otage à l’intérieur du quartier de Bab Amrou.

14 – La mission a visité certains quartiers résidentiels (Bab Amrou, Karam as Zeytoun, Khalidiya, Ghouta) sans gardes de protection. Elle y a rencontré un certain nombre de citoyens, les opposants qui ont manifesté contre l’état de terreur, l’état de siège et la violence dont ils souffrent de la part des forces gouvernementales. Elle a vu les effets de la dévastation et la destruction des quartiers le long des périphériques. Cette visite a eu lieu alors que s’effectuaient de tirs nourris entre les antagonistes. La mission a constaté un échange de tirs nourris dans Bab Amrou entre l’armée et l’opposition. Elle a également vu quatre véhicules militaires dans certaines zones incitant le véhicule de la Mission à quitter les lieux. De retour au chef-lieu de la province, il a été convenu avec le gouverneur de maintenir sur place cinq membres de la Mission à Homs pour le lendemain afin de continuer à faire l’évaluation de la situation sur le terrain et de rencontrer le plus grand nombre possible de citoyens.

15 – Immédiatement après le retour de Homs, le chef de la Mission a tenu une réunion avec la partie gouvernementale et lui a demandé de faire retirer les véhicules militaires de la ville, d’arrêter la violence, de protéger les civils, de procéder à la levée du siège et d’assurer la fourniture de nourriture en plus d’échanger les cadavres entre les deux parties.

16 –  La partie syrienne a confirmé, lors de la réunion, l’évacuation de la ville et des quartiers de toutes les formes de conflits armés, sauf le maintien de trois véhicules militaires en panne et encerclés. Il a été demandé l’assistance de la Mission pour la récupération d’un véhicule militaire aux mains des groupes armés contre la libération de quatre membres des groupes et l’échange de cadavres tués (5 de chaque partie). Il a été convenu la permission de l’acheminement des denrées alimentaires de base vers la population de la ville ainsi que l’envoi du véhicule de nettoyage pour enlever les déchets. Il a été convenu, à la fin de la réunion, sur une autre visite de la mission à Homs, le lendemain, accompagné par le major général Hassan Sharif coordinateur de la sécurité de la partie gouvernementale.

17 – Cette visite a été l’occasion de faire connaissance avec une des figures de proue de l’opposition agissant en qualité de responsable de l’information dans l’Assemblée nationale et avec qui s’engagea un long débat sur l’offre faite par le gouvernement syrien ainsi que sur le meilleur moyen de mettre en œuvre cet accord. Ainsi s’est réalisé le retrait et la récupération de tous les véhicules militaires, l’échange des corps des morts, l’entrée des camions chargés de la nourriture et la libération de trois prisonniers et deux femmes de leurs familles en présence de la Mission. Ceci a conduit à calmer la situation dans la ville.

18 – Cinq jours après le déploiement des observateurs de la Mission dans cinq secteurs, la commission ministérielle arabe a demandé au chef de la Mission de présenter aux autres membres du Comité un rapport  sur sa mission. Il s’est donc dirigé vers Le Caire et le 01/01/2012 il a donné un exposé oral devant le comité. Il a été décidé de poursuivre la Mission et de présenter un rapport final comme prévu à la fin de la période déclarée dans le Protocole en l’occurrence le 19/1/2012.

Le chef de la mission est revenu à Damas pour poursuivre ses fonctions et faire face à certaines difficultés survenues de la part des parties  pro-gouvernementales et des parties de l’opposition, surtout après les déclarations qui ont suivi la réunion du Comité et communiquées aux médias, mais cela n’a pas d’incidence sur le travail de la mission et son déploiement étendu et progressif dans des zones multiples.

19 – Durant la période écoulée, depuis l’arrivée de la Mission et à ce jour, la Mission a reçu de nombreuses correspondances émanant du Comité syrien chargé de la coordination avec la Mission qui indiquent les pertes humaines et matérielles subies par les institutions et les offices du gouvernement syrien à la suite à des actes de sabotage – selon leurs propos – qui ont affecté – comme ils le mentionnent – tous les secteurs vitaux et les services publics dans l’État syrien.

Cinquièmement : Le déploiement de la Mission des observateurs de la Ligue des États arabes en Syrie.

20 – La mission a déployé ses membres sur 15 secteurs couvrant 20 villes et régions dans l’ensemble de la Syrie, selon les dates indiquées ci-dessous. La raison de la différence de ces dates est la faiblesse de la préparation administrative, technique, y compris l’arrivée de véhicules et des personnes, en tenant compte du fait que la distribution a été équilibrée où chaque secteur a été doté de 10 membres, presque de toutes les diverses nationalités arabes. Ces détachements de la Mission se sont déployés dans les secteurs, les provinces et les villes de Syrie comme suit :

 – le 29/12/2011 la Mission a fait  démarrer les 6 secteurs de Damas, Homs, le Rif de Homs,  Idlib, Doura Hama.

 – le 04/01/2012 a été lancé le secteur d’Alep.

– Le 09/01/2012 ont été  lancés les deux secteurs de Lattaquié et de Deir Al-Zour. Cependant  le 01/01/2012, ils sont retournés à Damas après une exposition à des attaques ayant provoqué des blessures  sur deux  observateurs à Lattaquié ainsi que des pertes matérielles sur les véhicules.

 – Le 10/01/2012 s’est déployé un  secteur à Qamishli et Hassaka.

 – Le 12/01/2012 s’est déployé un  secteur à Damas.

 – le 13/01/2012, 4 secteurs ont démarré couvrant  Souida, Abu Kamal Abu, Deir Zor, Palmyre, Sokhna, Banias et Tartous.

 – Le 15/01/2012 ont été  lancés les deux secteurs couvrant  Raqqa, Lattaquié et Thora.

 Annexe 1: répartition détaillée indiquant le nombre d’observateurs,  de leurs nationalités et des lieux de leur déploiement

21 – La répartition des membres des groupes de la Mission s’est effectuée en mettant à leur disposition ce qui  suit :

– Carte topographique de la région.

– Code de conduite de l’observateur.

– Les fonctions du chef de secteur.

– Les fonctions de l’observateur

– Du matériel et de l’équipement technique nécessaire (ordinateurs – Caméras – matériel de communication … etc.)

22 – Il a été ouvert également une salle d’opération au siège du bureau de la Ligue arabe à Damas. Cette salle exploitée 24 heures par jour est directement liée à la salle des opérations de la Ligue arabe au Caire et aux différents groupes déployés sur le terrain en Syrie. La salle d’opération reçevait les rapports quotidiens des équipes de terrain et tenait à jour l’information et les directives pour assurer de part et d’autre le suivi et l’observation. Le nombre important de tâches a obligé la Mission à ouvrir une salle d’opération annexe au sein de la résidence de la Mission à Damas. Sa vocation était de coordonner la répartition du personnel de la Mission, les comités de suivi, le comité des détenus, le comité des médias, les ressources financières. Elle assure la liaison coordonnée avec la salle d’opération du bureau de la Ligue.

23 – La Mission a rencontré à Lattaquié et à Deir Al-Zour des difficultés en provenance des citoyens loyaux envers le gouvernement et tout particulièrement à Lattaquié  où des milliers de personnes se sont rassemblés autour des voitures de la Mission, scandant des slogans en faveur du président et des slogans hostiles à la mission. La situation est devenue hors contrôle allant jusqu’à l’agression contre les observateurs occasionnant des blessures mineures à deux d’entre eux et la destruction intégrale du véhicule blindé chargé du transport des membres de la mission. La situation est revenue à la normale après que la question a été abordée par le chef de la Mission qui a pris contact avec la commission suprême syrienne chargée de la coordination avec la Mission.  Malgré cela, le chef de la Mission ordonna aux chefs des  secteurs de retourner immédiatement à Damas. Ensuite, il a rencontré Monsieur le ministre des Affaires étrangères à qui il a présenté une protestation officielle très ferme ; de  son côté, la partie syrienne a dénoncé avec vigueur cet incident et a présenté des excuses officielles, tout en expliquant que l’incident n’était nullement prémédité. Pour confirmer ses bonnes intentions, Monsieur  le vice-ministre des Affaires étrangères a rencontré des membres de la mission de Lattaquié et leur a expliqué que le gouvernement syrien allait corriger très rapidement les dysfonctionnements afin d’assurer la sûreté et la sécurité du personnel des missions, où qu’ils soient, et s’est excusé pour les événements qu’il considérait comme regrettables et involontaires. Enfin, les membres de ces deux secteurs ont été redéployés vers de nouveaux secteurs après leur avoir accorder un repos de 4 jours.

Sixièmement : La mise en œuvre de la mission, en conformité avec les dispositions du Protocole

24 –  Le chef de la Mission tient à souligner que cette observation qui concerne les 24 termes du Protocole est une synthèse de l’évaluation des secteurs, elle est rédigée à partir des indications fournies par les chefs de secteurs au cours de leur rencontre avec le chef de la Mission le 17/1/2012.

A- La surveillance et le suivi de l’application intégrale de la cessation de toutes les formes et de toutes les sources de violence dans les villes et les quartiers.

La violence et sa source dans les villes et les quartiers :

25 –  Lorsque les observateurs ont été déployés dans les différents secteurs, ils ont repéré au début de leur mission des actes de violence commis par les forces gouvernementales et des échanges de tirs avec des éléments armés à Homs et Hama. En  raison de l’insistance de la mission de faire arrêter tous les actes de violence et de provoquer le retrait des véhicules et du matériel, alors a commencé le processus inverse : enregistrer un retour au calme progressif.

Les derniers rapports de la récente mission enregistrent un calme remarquable et une réelle retenue de la part des sources et des canaux de la violence.

26 –  La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme  réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage.

27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance.

28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies ont montré que ces rapports n’étaient  pas crédibles.

29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il ya des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des  personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu  lieu dans certaines villes.

B – La vérification que les manifestations pacifiques étaient à l’abri tant des attaques  des  services de sécurité syriens que  des opérations de sape  menées par  des groupes organisés

30 –  L’observation des rapports récents reçus par les chefs d’équipes sur le terrain en conjugaison avec la réunion tenue directement avec le chef de la Mission du  17/01/2012 pour la préparation de ce rapport montrent qu’il y a des manifestations pacifiques dans certaines régions. Les partisans comme les adversaires de l’autorité n’ont été soumis à aucune répression. Il est à noter que les frictions observées étaient dirigées contre la Mission ou entre les partisans et les opposants du régime sans qu’il y ait à signaler des pertes, et ce depuis le dernier exposé qui a eu lieu avec le comité ministériel sur la Syrie lors de sa réunion du 08/01/2012

31 – Les rapports sur le terrain et les déclarations des chefs de secteurs mettent en évidence que les opposants parmi les citoyens syriens informent la mission de ses rassemblements et en profitent pour faire du déploiement de la Mission un bouclier faisant obstruction à l’intervention des forces de sécurité. Ce phénomène a commencé à s’estomper progressivement.

32 – La mission a reçu également de l’opposition à Homs et Doura des réclamations demandant le maintien de la présence des observateurs de la Mission, exprimant peut-être leur crainte de subir des agressions après le départ de la Mission.

C- L’Assurance de la libération des détenus du fait   des événements actuels.

33 –  La Mission a reçu des communiqués en provenance de l’extérieur de la Syrie faisant état du nombre de détenus syriens s’élevant à 16237. Elle a reçu des communiqués en provenance de l’opposition à l’intérieur de la Syrie faisant état du nombre de détenus syriens s’élevant à 12005.

Les équipes de terrain de la Mission se sont attelées à vérifier la validité de ces chiffres découvrant ainsi l’existence de déclarations contradictoires, des informations incomplètes, inexactes, et la présence de noms dupliqués. La Mission poursuit son investigation avec les agences gouvernementales concernées pour parvenir à la véracité des chiffres.

34 –  La Mission a remis au Gouvernement syrien toutes les listes reçues et provenant de l’opposition de l’intérieur et de l’étranger, tout en exigeant la libération de ces détenus conformément à la mise en œuvre du Protocole.

35 – En date du 15/1/2012, le Président Bachar al-Assad a promulgué un décret dont les termes et le contenu sont l’octroi d’une amnistie générale pour les crimes commis dans le contexte des événements qui sont survenus depuis le 15/03/2011 jusqu’à la date de publication du présent décret. L’application de ce décret incombe aux autorités gouvernementales compétentes afin de libérer des détenus dans les différentes régions par vagues successives à l’exclusion des personnes poursuivies pour d’autres affaires judiciaires. La Mission avait pour rôle de superviser la libération des détenus et de suivre l’actualité du problème avec le gouvernement, en assurant la pleine coordination avec le gouvernement et en interpellant le gouvernement qui est tenu d’apporter des réponses.

36 – Le gouvernement syrien a rapporté le 19/1/2012 que 3569 détenus ont été libérés par les juridictions militaires et civiles. La mission a vérifié, jusqu’à ce jour,  la libération effective de 1669 détenus.  Et la Mission continue de poursuivre la mise en application de ce décret tant avec le gouvernement qu’avec l’opposition jusqu’à la confirmation définitive de la libération de tous les détenus, et ce en présence des Observateurs de la Mission ou par l’authentification des documents relatifs à cette procédure.

37 – La Mission a constaté, à ce jour, que le nombre total de détenus  libérés par  le gouvernement syrien est  comme suit :

– Avant le décret d’amnistie: 4035 détenus.

– Après le décret d’amnistie: 3569 détenus.

 Soit un total de 7604 prisonniers  libérés comme  rapporté par le gouvernement.

38 – La mission a enquêté sur la validité du nombre de détenus qui ont été libérés et elle est parvenue, à ce jour, à mettre en évidence les éléments suivants:

 – Avant le décret d’amnistie 3483 détenus libérés.

 – Après le décret d’amnistie 1669 détenus libérés.

Portant le total des détenus libérés que confirme la Mission à 5152 détenus. La Mission poursuit son travail de vérification sur le terrain et continue d’effectuer le suivi auprès du gouvernement syrien afin de libérer les autres détenus.

D – L’assurance du retrait et de l’évacuation de toutes les formes d’expression  armée des villes et des quartiers qui ont vécu ou peuvent vivre  des manifestations et des mouvements de protestation.

39 – La Mission a confirmé à travers les rapports des chefs d’équipes sur le terrain et sur la base de la rencontre directe effectuée entre tous les chefs de secteurs de la Mission du 17/1/2012, que tous les véhicules militaires, les véhicules blindés et l’armement lourd ont été retirés de l’intérieur des villes et des quartiers même s’il persiste toujours une présence sécuritaire qui se reflète par les monticules de terre, et par certaines barricades dans les principaux édifices et places publiques, mais ces barricades sont hors d’atteinte des  citoyens. À ce titre, il faut noter ici que lors de la rencontre du chef de la Mission avec le ministre syrien de la Défense le 05/01/2012, ce dernier l’a assuré de sa disponibilité à l’accompagner dans tous les sites et villes désignés par le chef de la Mission, où la Mission pourrait y soupçonner la présence de forces armées et d’armement non retirés afin que sur place les ordres de retrait et d’évacuation émanant du ministre de la Défense viennent combler sur-le-champ et immédiatement les manquements ou les violations observées sur le terrain.

40 –  La présence de véhicules blindés (transporteurs, de troupes) sur certains postes de contrôle, l’un à Homs, et certains dans Madaya et Zabadani proche de Damas, a été signalée. Et de fait, ils ont été immédiatement retirés de Homs. Il a été permis de s’assurer également que les habitants de Zabadani et Madaya avaient conclu un accord bilatéral avec le gouvernement qui a abouti au retrait immédiat des barrières et des véhicules militaires.

E – Vérification des agréments accordés par le gouvernement syrien aux médias arabes et internationaux, et enquête sur les possibilités offertes à ces médias de se déplacer librement dans toutes les régions de la Syrie

41 – Le gouvernement syrien, par la voix de son ministre de l’information, a confirmé avoir accordé l’agrément à 147 divers médias arabes et étrangers depuis le début de décembre 2011 et jusqu’au 15/01/2012. 112 divers médias étrangers nouveaux ont visité le territoire syrien en plus des  90 médias déjà présents sur le territoire syrien qui disposent de correspondants permanents.

42 –  La Mission a suivi cette question et a observé la présence de 36  médias arabes et étrangers et un certain nombre de journalistes dans un certain nombre de villes syriennes. Elle a reçu quelques plaintes qui indiquent que le gouvernement syrien a accordé des autorisations pour certains médias d’opérer en Syrie pour une durée n’excédant pas 4 jours considérés comme durée insuffisante de leur point de vue, en plus de ne pas permettre leur déplacement à l’intérieur du  pays à moins d’indiquer au préalable leur destination et de demander une autre certification pour se rendre à certaines zones sensibles. Le gouvernement syrien se dit prêt à accorder aux médias des mandats de 10 jours renouvelables.

43 – Des rapports et des déclarations de certains secteurs de la Mission montrent l’existence de restrictions gouvernementales sur le déplacement des médias dans les secteurs de l’opposition, incitant ces journalistes à se déplacer, dans de nombreux cas, derrière le déplacement de la mission, pour exercer leurs fonctions.

44 –  La ville de Homs a été le témoin de l’assassinat d’un journaliste français travaillant pour France 2, et de la blessure d’un journaliste de nationalité belge. Sur ces deux cas, le gouvernement et l’opposition ont échangé les accusations sur la responsabilité de chacun dans ces  incidents et ils ont publié, chacun, des déclarations condamnant la partie adverse. Le gouvernement syrien a constitué une commission gouvernementale d’enquête sur l’incident pour déterminer ses causes. Il faudrait noter que les rapports de la Mission de la Ligue arabe à Homs indiquent que le journaliste français a été tué à la suite des tirs de mortier par l’opposition.

Annexe 2 : Identification des médias qui ont été observés sur place par la Mission et des médias qui sont entrés en Syrie (selon les déclarations officielles)

 Septièmement : Les obstacles rencontrés par la mission.

 A- les observateurs
45 – Il n’a pas été tenu compte, dans certains cas, de la nomination d’experts dans le domaine de l’observation capables d’assumer leurs responsabilités et disposant d’une expérience préalable dans le domaine.
46 –  Certains observateurs n’ont pas évalué le poids réel de leurs responsabilités ni l’importance de faire prévaloir les intérêts arabes sur les intérêts personnels.

47 – Durant le travail de terrain a été constaté le manque flagrant de compétence de certains observateurs à affronter la complexité et à faire face aux situations difficiles qui sont pourtant au cœur de leurs prérogatives, sachant que la spécificité de ces fonctions nécessite des qualifications singulières et des spécialités adéquates avec la mission d’observateur.

48 – Un certain nombre d’observateurs participant à la Mission présentent un âge trop avancé alors que d’autres présentent un état de santé déficient les rendant ainsi inaptes à exercer les fonctions pour lesquelles ils ont été proposés.

49 –  Vingt deux (22) observateurs se sont excusés de ne pouvoir continuer d’accomplir  leur mission pour des raisons personnelles, certains ont avancé d’autres arguments factices que le chef de mission a jugés inacceptables, alors que d’autres se sont avérés agissant  pour leur propre agenda.

Annexe 3 : dévoilement de la liste des  observateurs de la mission d’observation de la  Ligue des États arabes qui n’ont pas poursuivi leur mission.

50 – Le manque d’engagement de certains observateurs, la violation de leurs obligations et du serment prêté le jour de leur engagement, l’entrée en contact avec des responsables de leurs pays d’origine et la communication avec transfert des informations sur les activités de la Mission d’une manière exagérant la situation réelle. Tout ceci a conduit certains fonctionnaires à une  compréhension erronée de la  situation réelle présentée à tort comme sinistre, et à évaluer les résultats probants acquis sur le terrain d’une manière malsaine.

51 – Certains observateurs des secteurs ont exigé un hébergement similaire à celui de leurs homologues résidents à Damas sinon à une rétribution correspondant à la différence des standings d’hôtels, de lieux d’hébergement ou de séjour à Damas, ou bien encore à vouloir demeurer sur place à Damas et ne pas se rendre sur le terrain. Cette situation se passe de tout commentaire.

52 – Les situations à risque dans certains endroits,  la peur de certains observateurs d’accomplir leurs devoirs dans cette atmosphère de risque, le manque de véhicules blindés dans chaque poste d’observation et des gilets pare-balles ont fini par avoir un impact négatif sur la performance des fonctions et l’exercice des obligations de certains membres de la Mission.

Commentaire  du Chef de la Mission sur les observateurs :

53 – Certains observateurs, malheureusement, voyaient leur présence en Syrie comme un voyage d’agrément et de loisir, mais ils ont été surpris par la réalité du terrain, par le déploiement à travers les secteurs, et par le maintien dans des postes d’observation en dehors de la capitale, se trouvant ainsi confrontés à des difficultés auxquelles ils ne s’attendaient pas et n’y étaient pas préparés.

54 –  Le déficit de sensibilisation des observateurs au terrain et de connaissance de la région et de sa géographie ainsi que le manque de véhicules blindés et de gilets pare-balles ont eu un effet désastreux sur l’esprit de certains observateurs.

55 – La confrontation de certains observateurs aux provocations des partisans tant de l’opposition que du gouvernement a eu également un impact négatif sur leur moral.

56. Malgré toutes les remarques qui ont été émises, on dira que le rendu de beaucoup d’observateurs a été remarquable, et mérite compliments et considération. Les quelques maladresses enregistrées vont être corrigées avec la pratique et les instructions qu’il faut.

B. Les contraintes sécuritaires :

57. Malgré l’accueil favorable réservé par le Gouvernement aux membres la Mission et son chef et son assurance de ne pas vouloir imposer des restrictions sécuritaires de nature à entraver l’activité de la mission, il n’en demeure pas moins que le Gouvernement a essayé, par le biais d’une stratégie bien ficelée, d’empêcher que la mission n’arrive au fin fond des régions et il s’est employé à la distraire par des questions relevant de son seul intérêt. Mais la mission a fini par juguler ces manœuvres pour poursuivre son entreprise et a dépassé les obstacles érigés devant elle.

C. Moyens de communication :

58. La mission des observateurs se met en contact avec différents groupes en passant par le réseau national syrien, plus précisément les téléphones portables et les télécopies. Etant donné que ces moyens de communication sont indisponibles par moments, cela rend impossible la prise de contact.

59. Le nombre de téléphones satellitaires Thuraya mis à la disposition de la Mission sont au nombre de 10. Mais en raison de difficultés de liaisons par satellite, leur utilisation s’est trouvée compromise à l’intérieur des bâtiments. Les téléphones cellulaires et les télécopies les ont remplacés pour l’envoi des rapports quotidien, mais ce sont deux moyens de communication non sécurisés.

60. Quant aux moyens de communication dont devaient disposer les observateurs Qataris, ils ont été saisis sur les frontières jordaniennes nonobstant leur réclamation par le chef de la Mission. Mais quand bien même les autorités syriennes consentiraient à les autoriser, ils seraient insuffisants pour couvrir tous les sites et toutes stations.

61. Comme la Mission ne disposait pas de quoi établir et maintenir la communication au sein d’un même groupe, l’ambassade chinoise a mis à la disposition de la Mission 10 talkie walkie. Ceux-ci n’ont été utilisés que dans trois secteurs.

62. Le réseau internet est indisponible dans certaines régions, et irrégulier, dans certaines autres régions dont la capitale.

63. Il n’existe pas de caméras à bord des voitures, qui auraient facilité la mission des observateurs dans les zones dangereuses.

C. Moyens de transport :

64. Le total des voitures utilisées par la Mission est au nombre de 38 (23 voitures blindées et 15 non blindées) dont 28 sont des 4×4 et les 10 autres de simples berlines, sachant que la nature de la mission des observateurs aurait impliqué que toutes les voitures soient des 4×4 blindées. Ainsi le nombre actuellement disponible est insuffisant dans la mesure où il ne permet pas de se déplacer dans toutes les zones chaudes.

65. La Mission a procédé à la location de voitures sur le marché local pour les utiliser dans le cadre de son travail. Mais devant les troubles déclenchés par l’arrivée des groupes d’observateurs sur le terrain, les sociétés de location ont résilié les contrats, soucieuses qu’elles étaient de la sécurité de leurs chauffeurs et de leurs voitures.

66. La Mission a rencontré des problèmes pour trouver des chauffeurs en raison du refus de membres de l’opposition à ce que des chauffeurs liés à des organismes de sécurité gouvernementale accèdent à leurs régions. Ce qui a finalement obligé les observateurs à conduire eux-mêmes les voitures.

67. Certains observateurs ont demandé à utiliser les voitures que leurs pays respectifs ont envoyées, ce à quoi s’est opposé le Président de la Mission qui a procédé à la distribution des voitures suivant les besoins de chaque secteur.

D. Les médias :

68. La Mission a fait l’objet d’une propagande médiatique féroce depuis le commencement de ses travaux et qui se poursuit aujourd’hui. Certains médias ont même publié des déclarations infondées en les imputant au Président de la Mission. Ils se sont également employés à exagérer certains faits de sorte que la réalité s’en est trouvée altérée.

69. Ce traitement médiatique faussé a contribué à augmenter la frustration des syriens et a nui au travail des observateurs. Il a également utilisé certains observateurs aux fins de nuire à la réputation de la Mission et son Président et faire échouer la mission.

Point huit : Les besoins essentiels de la Mission en cas de prorogation:

Ajouter cent nouveaux jeunes observateurs, avec une préférence pour les militaires.
30 nouvelles voitures blindées.
Des gilets pare-balles légers.
Des appareils photos transportables dans les voitures
Des moyens de communication élaborés.
Des lunettes de vision nocturne

Neuvième point : la réforme :

70. L’objectif visé par le protocole est la protection des citoyens syriens en engageant le gouvernement syrien à arrêter les violences, à libérer les détenus et à retirer l’armée des villes et zones habitables comme première étape visant à aboutir à un dialogue entre les différentes parties syriennes qui se concrétiserait politiquement. Le cas échéant, l’opération des observateurs s’enliserait sans réaliser sur le terrain les résultats escomptés.

71. La Mission a constaté l’existence d’un élément armé non visé par le Protocole et dont l’apparition (antérieure à son arrivée) a été la conséquence de l’utilisation excessif de la violence de la part des forces de sécurité à l’occasion des manifestations qui ont appelé à la chute du régime. Cet élément armé agresse dans certains secteurs les forces de sécurité syriennes et les citoyens syriens, ce qui provoque une réaction de la part du Gouvernement. Les citoyens innocents qui se trouvent en étau, en paient un lourd tribu en morts et blessés.

72 Dans toute la Syrie, la Mission a été favorablement reçue par l’opposition. La présence de la Mission a inspiré un sentiment de confiance chez les citoyens qui les a incité a lui présenter leurs doléances, et ce malgré la crainte éprouvée par l’opposition devant autant de franc-parler, car pesait encore sur elle la crainte des arrestations dont elle avait souffert avant l’arrivée de la Mission en Syrie, si l’on exclut la période qui a suivi la parution du dernier communiqué du comité interministériel, qui a vu l’intensité de la violence se réduire progressivement.

73. La Mission a également constaté la bonne disposition du Gouvernement à réussir sa mission et l’aider à dépasser toutes sortes d’obstacles. Le Gouvernement a également facilité la tenue de toutes sortes de rencontres sans exception et n’a pas cherché à imposer des restrictions quant aux déplacements des observateurs et les rencontres qu’ils effectuèrent avec les citoyens syriens, qu’ils soient au nombre des pro-gouvernementaux ou des opposants.

74 La Mission a relevé un état de grave frustration dû à l’injustice et l’oppression éprouvées par les Syriens. Ceux-ci sont néanmoins convaincus de la nécessité d’une résolution pacifique et arabe la crise syrienne, sans l’internationaliser, pour qu’ils puissent vivre en paix et sécurité, et pour que se réalisent les réformes et les changements escomptés. La mission a pris également connaissance du fait qu’une partie de l’opposition a pris les armes, notamment à Deraa Homs Hama et Edleb, en réaction à la grande souffrance du peuple syrien, à son oppression par le régime politique et à la corruption qui a touché tous les secteurs de la société, sans compter la pratique de la torture et les atteintes aux droits de l’homme.

75. L’occurrence de certains évènements est une évolution pouvant creuser davantage le fossé entre les diverses parties et accroître leur amertume. Les conséquences de ces évènements sont graves : pertes en vies humaines et divers dommages matériels. Il s’agit plus précisément des explosions qui ont pris pour cible les bâtiments, les trains et les véhicules de ravitaillement en carburant, les forces de police, les institutions médiatiques et le transport par pipeline.

Certaines de ces opérations ont été revendiquées par l’Armée Libre, d’autres par des parties armées liées à l’opposition.

76. La Mission a procédé à l’exécution de sa tâche de la manière la plus conforme à ce qui a été stipulé dans le Protocole, à travers une présence quotidienne sur le terrain, en observant une neutralité et une indépendance garantissant une perception fidèle et transparente de la réalité. Et ce malgré les difficultés rencontrées et le comportement de certains éléments indisciplinés.

77. La durée d’un mois fixée par le Protocole pour le travail de la Mission ne suffit pas à l’accomplissement des préparatifs administratifs, elle est a fortiori insuffisante pour l’accomplissement du travail lui-même, dont la durée effective n’a été que de 23 jours. C’est une durée insuffisante eu égard au grand nombre de stipulations du Protocole dont il faudrait s’acquitter et à la nécessité de côtoyer les syriens pendant une assez longtemps s’étendait sur quelques mois et parfois de nombreuses années.

78. La crédibilité de la Mission a été mise en doute auprès des téléspectateurs et auditeurs arabes et étrangers qui suivent certains médias usant de techniques d’information visant à déformer les réalités. Il demeure difficile de juguler cette difficulté sauf à faire bénéficier la Mission d’un soutien politique et médiatique. Et quand bien même ressurgiraient alors certaines lacunes, cela n’en demeure pas moins normal dans ce genre de missions et d’activités.

79. La Mission est arrivée en Syrie après que des sanctions aient été imposées à ce pays pour l’amener à accepter le Protocole. Malgré cela, la Mission a été bien reçue tant par les militants progouvernementaux que par les opposants ou même le Gouvernement lui-même. Mais demeure la question quant à la façon par laquelle la Mission poursuivra son travail. Il est à relever dans ce sens que la tâche assignée à la Mission, telle que fixée par le Protocole, a subi quelques changements au vu des évolutions du terrain et des violentes réactions qui ont parfois suivi de la part de parties non citées par le Protocole. Autant d’évènements rendant nécessaire un changement et une évolution dans la nature de la tâche dévolue à la Mission. Il est alors nécessaire de rappeler que le point de départ demeure l’arrêt de toute violence pour que la Mission puisse accomplir sa tâche dans un climat susceptible de déblayer la route, in fine, vers l’accord politique.

80. Si accord il y a, quant à la fixation de la durée de travail de la Mission, il faudra que celle-ci dispose des équipements et des moyens de communication et de transport nécessaires à l’accomplissement de sa mission sur le terrain.

81. D’un autre côté, mettre un terme au travail de la Mission après une si courte durée aura raison des résultats positifs – même incomplets – réalisées jusque là. Cela aboutirait également sur le terrain à un état de chaos, étant donné que les parties concernées ne sont ni prêtes ni disposées à présent à entamer le processus politique devant résoudre la crise syrienne.

82. Les intentions des uns et des autres à l’égard la Mission, depuis sa constitution, n’ont pas été sincères et pour ainsi dire pas sérieuses. Avant même que la Mission entame son travail et avant même l’arrivée des observateurs, une campagne féroce a pris pour cible la Ligue arabe et le Président de la Mission. L’intensité de cette campagne s’est renforcée pendant la mission. La Mission souffre encore d’un manque de soutien politique et médiatique l’empêchant de mener à bien sa tâche. Si la durée de cette mission devait se prolonger, les objectifs du Protocole ne pourraient se réaliser que moyennant l’apport d’un tel soutien qui renforcerait la Mission et permettrait de faire aboutir la Solution Arabe à la crise.

Dixième point : les recommandations :

83. A la lumière de ce qui a été énoncé, et considérant ce qui a été réalisé en termes de résultats conformément aux dispositions du Protocole que le Gouvernement syrien s’est engagé à exécuter, je suggère:

La nécessité d’apporter toutes sortes de soutien administratif et logistique que requiert la Mission en vue de bien s’acquitter de sa tâche. D’apporter un soutien médiatique et politique en vue de créer un climat propice à l’accomplissement convenable de la mission. D’insister sur la nécessité d’accélérer le processus politique et lancer le dialogue national en parallèle avec le travail de la Mission en vue de favoriser un climat de confiance permettant la réussite de la Mission et évitant un vain maintien en Syrie.

Que Dieu nous aide.

Le Président de la Mission, Lieutenant Général Mohamed Ahmad Moustapha El Dabi

_________________________________________________

Traduit de l’arabe par Omar Mazri, Safwene Grira et Ahmed Manai

Texte arabe

https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/28/rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie-%D9%85%D8%B1%D8%A7%D9%82%D8%A8%D9%8A-%D8%AC%D8%A7%D9%85%D8%B9%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B1%D8%A8%D9%8A%D8%A9/#more-4539/

72 commentaires sur “Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie

  1. […] https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/… 26 – La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme  réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage. 27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance. 28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies ont montré que ces rapports n’étaient  pas crédibles. 29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il ya des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des  personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu  lieu dans certaines villes. […]

  2. […] Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie « ITRI : Institut Tunisien des Relations … 5 – Le Conseil de la Ligue arabe a approuvé en date du 20/12/2011, la nomination du général Mohammad Mustafa Ahmed al-Dabi de la République du Soudan en qualité de Président de la Mission d’observation de la Ligue arabe. […]

  3. […] sur le site internet de la Ligue arabe.   Puis il y a eu la fuite. Voici le rapport (français ou anglais). Il est catégorique. Il n’y a pas eu de répression […]

  4. […] Lire le rapport complet de la Ligue arabe sur le site de l’ITRI […]

  5. Courriel envoyé à MSF le 10 février 2012

    Madame, Monsieur,
    vous avez décidé de sortir de votre neutralité, et de rejoindre le concert de propagande anti-syrien relayé par le gouvernement français et l’occident en général.
    Avant de prendre position à chaud, je pense qu’il aurait été judicieux de votre part de prendre le temps de lire le rapport complet de l’équipe d’observateurs de la Ligue Arabe:

    Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie


    Ainsi, vous vous seriez aperçu que les victimes se comptent aussi parmi les forces gouvernementales qui subissent de nombreuses pertes, et que des civils ont été victimes des forces d’opposition ce dont vous ne faisez mention nulle part. Vous semblez ignorer la possibilité que des commandos étrangers, ayant pour mission de renverser le gouvernement, puissent armer des rebelles et participer aux violences.
    Ecartant la réalité du terrain des « 2 côtés du front » vous mettez en avant des témoignages qui vont dans le sens à vendre à l’opinion publique la nécessité d’une guerre, chose déjà largement martelée par les grands medias. Il n’y avait pas besoin d’en rajouter. Après le carnage libyen à travers la guerre coloniale menée par l’OTAN, et après la guerre en Irak qui a coûté la vie à plus d’1 million de civils, je suis étonné que vous ne soyez pas restés sur votre réserve.
    Dans la mesure où votre point de vue sur cette question ne semble ni neutre ni objective, je vous demanderai de suspendre les prélèments mensuels depuis mon compte ainsi que de me retirer de votre liste de contacts pour toute opération de demande de dons.
    Ma contribution à vos actions étaient certes symbolique mais j’espère que les débats en cours concernant la neutralité des ONG par rapport à la situation en Syrie feront réfléchir d’autres adhérents et donateurs.
    Veuillez recevoir Madame, Monsieur, mes salutations désenchantées.
    Christophe Taulemesse

    NB voir aussi l’article suivant:
    http://www.michelcollon.info/Manipulation-du-Conseil-de,3559.html

    • Tu annonce « la guerre coloniale menée par l’OTAN » tu utilise aussi des phrases toutes faites « je suis étonné que vous ne soyez pas resté sur votre reserve », et tu affirme « votre point de vue sur cette question ne sembliest ni neutre ni objective »
      Je souhaite juste t’expliquer une petite base pour notre société, la démocratie, c’est aussi le faite d’accepter, qu’un evenement quelconque, percu par 2 individus, peut etre analysé de deux manieres completement opposées, une fois qu’on a accepté cela, seul le dialogue démocratique, peut mener a convaincre l’une des deux personnes concernées par ce meme evenement, de changer d’avis et de trouver accord avec l’autre personne, ou dans le cas echeant, trouver un consensus qui fixera les limites et les droits de chaqu’une des deux personnes afin de trouver une entente leur permettant non pas d’etre en accord sur le fond, mais sur un fonctionnement assurant la liberté de chaqu’un, de voir tout evenement a sa maniere et de pouvoir l’exprimer, sans nuire a l’autre
      C’est avec le dialogue, la démocratie, que nos sociétés réussissent a surmonter, au cours de l’histoir, les différence des individus composants cette meme société, afin que chaque individu, puisse etre totalement libre.

      En gros, pour te traduire, il te faudrait un jour, commancer a accepter, que certaines personnes peuvent voir et analyser, les meme evenement que toi, d’une maniere radicalement différente de la tienne , et c’est avec un dialogue, sur des bases démocratique, que tu devrais exprimer ton opinion, de défendre tes idées et principes, non pas avec pour objectif, de convaincre l’autre, mais d’amorcer ce dialogue qui en fixant les limites et les droits de chaqu’un, permettera a ton opinion et a l’opinion des autres personnes, de cohabiter donnant le droit a tous de vivre en paix.

      Tu te désabonne, je pense sincerement que tout le monde s’en fiche, par contre tu quite le débat sans même defendre ton opinion a base d’arguement, ce qui te donnerai eventuellement, une certaine crédibilité.

      Moi je suis sûre que tu es pro-assad, c’est ton droit, j’aurai bien aimé, discuter avec toi, en Francais et non en Russe, afin que tu m’eclaircisse sur certain points détaillé de ton opinion.
      Imagine que demain, Assad est plus la, souhaiterais tu peut etre, a ce moment la, venir defendre ta vision de la politique Syrienne, afin que toi aussi tu puisse, béneficier de droits, dans un etait démocratique.

      C’est simple, si la puissante répression de Assad pere et fils, contre les freres musulmans, qui dure depuis 40 ans, a pas suffi de les exterminer definitivement, c’est que ces gens la, il faut pas les combattre avec les armes et la repression car sa les renforces et legitimise leur combat aux yeux de beaucoup, il faut les combatres a base de savoir, d’éducation, et de dialogue, quite a leurs ceder des sieges de parlement, dit toi que touts les pays démocratiques ont des parties  »extremes » et malgré leurs violences, ils sont combatus de facon idéologique, et non pas en leurs envoyant des tanks, a se demander qui est le terroriste dans l’affaire !

      Pour moi, il est clair que Assad, defend ses interets et ceux de l’élite qu’il a mis en place, ainsi que les interets des Russe et de l’Iran.

      • Je préfère le commentaire de Kristo le 10 février 2012 à la réponse de googool (moralisante mais moins argumentée ) du 11 février. Il y a 2 camps : (1) les pro-Assad soutenus par la Russie, la Chine, l’Iran.
        (2) les anti-Assad soutenus par les USA, la france, l’Arabie Saoudite, Al Qaîda et tous les sympathisants ou complaisants aux islamo-intégristes armés de Syrie (peut-être aussi Israel ).
        Dans ce contexte ça va être difficile pour les impérialismes étrangers de détruire la Syrie laïque.

  6. Que les medias occidentaux arretes de nous balancer des balivernes, en guise de rapport credible!

  7. […] sa publication sur le site internet de la Ligue arabe. Puis il y a eu la fuite. Voici le rapport (français ou anglais). Il est catégorique. Il n’y a pas eu de répression meurtrière et organisée du […]

  8. […] publication sur le site internet de la Ligue arabe.   Puis il y a eu la fuite. Voici le rapport (français ou anglais). Il est catégorique. Il n’y a pas eu de répression meurtrière et organisée du […]

  9. […] la fable des WMD  – affaire valérie Plame ») jusqu’à ce qu’il fuite malgré tout. (Le voici dans sa version intégrale […]

  10. J’aimerais poser une question à tous les islamiques et islamistes : Et si Allah
    ( Dieu : pour les chrétiens, Iahvé Elohim : pour les juifs ) était le principal représentant des Elohim de la bible : des extra-terrestres qui ont découvert la Terre, ont aménagé la planète pour y créer toutes les formes de vie grace à la science génétique et pour finir ont créé ( de taille différente ) de êtres à leur image ? Bien entendu, les Elohim ne peuvent que condamner les obscurantismes religieux et en particulier l’intégrisme islamique ( qui n’est pas sorti du moyen-Age ), ainsi que l’oppression de la femme ( qui n’est pas inférieure à l’homme ), les religions d’Etat ( car contraires au droit à la liberté de conscience et de culte ), la bombe atomique et toutes sortes d’atteintes aux droits de l’être humain .

  11. […] Qui croire ??   Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie […]

  12. Blog Spammed…

    […]Here is a Great site You Might Find Interesting that we Encourage You To See For Yourself[…]……

  13. Une partie des médias occidentaux ment ( dans le même sens que la politique des USA et de la France ) : L’Occident cherche à imposer son hégémonie,du Maroc jusqu’à l’Afghanistan, quitte à soutenir ou aider les opposants islamistes à renverser certains régimes laîques et multi-confessionnels.

  14. J’ai écrit un assez bon texte:
    Si l’Occident ( USA, France, Europe) et la Ligue arabe ( conduite surtout par l’Arabie et le Qatar ) veulent faire la guerre au régime syrien ou armer les rebelles, c’est pour des raisons différentes. La Ligue arabe : c’est pour faire durer le plus logtemps possible leur obscurantisme religieux plus ou moins barbare. On comprend pourquoi ils n’aime pas du tout le régime syrien : Un pays arabe laïc, multi- confessionnel et anti islamiste. Les USA : c’est pour des raisons géo-stratégique face à l’Iran et sa bombe atomique supposée. Alors qu’on n’est pas totalement certain que l’Iran veut se doter de la bombe atomique, les sanctions économiques et les menaces de guerre proférées par certains pays contre l’Iran ont commencé. Je pense : pourquoi la bombe atomique serait légitime pour certains pays et pas pour d’autres ? Et aussi : Seul un désarmement nucléaire multilatéral sur toute la planète peut mettre fin à la prolifération des armes nucléaires ( qui est un vrai problème ). Mais les pays déjà détenteurs d’armes nucléaires ne veulent pas entendre parler d’un tel désarmement ! Quand on pense que la France préfère le camp des terroristes islamistes au camp laïc multi-confessionnel en Syrie… Mais où sont donc passés les droits de l’homme ???

    • Je me suis peut-être mal exprimé dans la forme dans le texte précédent
      ( ligne 3 ) : quand j’ai dit : <>. Cela ne visait pas les islamiques mais les islamistes et je ne voudrais pas avoir été mal interprété.

  15. […] les balles des groupes insurgés. (2) Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie : https://tunisitri.wordpress.com/2012&#8230; (3) The Wall Street Journal, 2 décembre 2011 Source : michelcollon.info Share […]

  16. […] les balles des groupes insurgés. (2) Le rapport de la mission des observateurs arabes en Syrie :https://tunisitri.wordpress.com/2012&#8230; (3) The Wall Street Journal, 2 décembre 2011 Source : […]

  17. […] si scontra con il rapporto (occultato) degli osservatori della Lega Araba che hanno testimoniato di atti di violenza da parte […]

  18. […] dai commilitoni? Questo si scontra con il rapporto (occultato) degli osservatori della Lega Araba (https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/…) che hanno testimoniato di atti di violenza da parte dell’opposizione armata contro civili e […]

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  25. […] sacrosanti, questi sollevati dalla Correggia, visto che il rapporto (occultato dai media) degliosservatori della Lega Araba testimonia che ci sono stati atti di […]

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  27. […] si scontra con il rapporto (occultato) degli osservatori della Lega Araba che hanno testimoniato di atti di violenza da parte […]

  28. […] Esto contradice también el informe (que fue ocultado) de los observadores de la Liga Árabe (https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/…) quienes testimoniaron acerca de actos de violencia de la oposición armada contra civiles y […]

  29. […] XVI avait là une belle occasion de mettre en relief les principales données de ce Rapport dont il ne pouvait ignorer le contenu. Par exemple, relever le fait de ces forces armées qui […]

  30. […] XVI avait là une belle occasion de mettre en relief les principales données de ce Rapport dont il ne pouvait ignorer le contenu. Par exemple, relever le fait de ces forces armées qui […]

  31. […] que, quelques jours plus tôt, le groupe des observateurs de la Ligue arabe avait produit un rapport dans lequel il dénonçait la présence de groupes armés qui attaquaient les forces […]

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  33. […] XVI avait là une belle occasion de mettre en relief les principales données de ce Rapport dont il ne pouvait ignorer le contenu. Par exemple, relever le fait de ces forces armées qui […]

  34. […] XVI avait là une belle occasion de mettre en relief les principales données de ce Rapport dont il ne pouvait ignorer le contenu. Par exemple, relever le fait de ces forces armées qui […]

  35. UN TUNISIEN DE LA MISSION D’OBSERVATION ARABE EN SYRIE TÉMOIGNE
    Les langues se délient de plus en plus
    L’expert tunisien Ahmed Manaï confirme les grandes lignes du rapport Al-Dabi mis sous le coude par la Ligue arabe, présidée par le Qatar
    Beaucoup de choses ont été dites autour des événements en Syrie, mais il semble bien que tout n’a pas été dit, ou dit de manière inappropriée. Ahmed Manaï, membre tunisien de la Mission d’observation arabe en Syrie, apporte son témoignage.
    Démontant pièce par pièce le complot machiavélique orchestré contre la Syrie et son peuple par l’Occident avec la complicité criminelle de certains pays arabes, Ahmed Manaï, un des observateurs de la Ligue arabe, ancien expert international auprès de l’ONU, militant pour la démocratisation de la Tunisie et auteur de «Supplice tunisien: Le jardin secret du général Ben Ali», développe dans une interview accordée à l’organe de presse Nawaat, une vision complètement différente sur la crise que traverse ce pays depuis presque une année. Pour ce militant démocrate, membre tunisien envoyé par la Ligue arabe en Syrie qui n’a pas besoin d’être présenté, le veto sino-russe est un grand soulagement pour lui mais aussi pour la plupart des observateurs ayant constaté une réalité tout à fait autre que celle rapportée par une opposition soutenue par les pays du Golfe et des médias lourds, aussi bien arabes qu’occidentaux. «Une immense satisfaction pour le peuple syrien et la Syrie, leur présent et leur avenir», explique M.Manaï qui poursuit «Le veto sino-russe a sauvé un pays, berceau de la civilisation humaine et arabe, de la destruction totale à laquelle le destinaient d’autres Arabes et que les puissances de la guerre s’apprêtaient à lui faire subir». «La Syrie ne connaîtra pas, je l’espère, le sort de l’Irak si proche avec son million de morts, ses 3 millions d’orphelins, ses deux millions de veuves, ses quatre millions de réfugiés et sa société déstructurée.
    Selon lui, le double veto sino-russe constitue avant tout «l’affirmation de la fin d’un monde dominé par les USA et du retour à un monde binaire. Il y a une autre raison qu’a expliquée le chef de la diplomatie russe, c’est qu’il y avait une clause secrète dans cette résolution qui autorise le recours à l’intervention armée». D’après cet observateur averti, les Russes et les Chinois ont de nombreux intérêts économiques, commerciaux et stratégiques avec la Syrie et que leurs ventes d’armes, contrairement à ce que rapportent beaucoup de médias, n’en constituent qu’une infime partie. Ce que certains cercles opposés au régime syrien ne veulent pas admettre, c’est que «les Etats-Unis n’ont pas de sentiments mais des intérêts aussi», relève-t-il.
    Abordant le massacre de civils ayant eu lieu dernièrement à Homs, il signe, persiste et dénonce avec un courage exemplaire. Ces massacres sont signés et leurs auteurs se moquent de notre intelligence.
    Est-il possible de croire un instant, qu’un gouvernement, quel qu’il soit, puisse commettre un tel massacre le jour même où son affaire est portée devant le Conseil de sécurité? En fait, il s’agit d’un coup monté dans le cadre d’une stratégie globale et concertée où sont intervenus les «militants syriens» à l’étranger pour occuper les ambassades et les consulats syriens, l’appel au renvoi des ambassadeurs syriens dans les pays arabes et bien sûr ce massacre de Homs.
    http://allainjules.com/2012/02/16/syrie-un-zenga-zenga-salutaire-a-homs-et-la-ligue-arabe-se-devoile/

  36. […] communauté internationale du constat de leurs observations. Après deux mois de cette présence, le Rapport faisait état, entre autres, de groupes armés dont plusieurs membres venaient de l’extérieur, […]

  37. […] communauté internationale du constat de leurs observations. Après deux mois de cette présence, le Rapport faisait état, entre autres, de groupes armés dont plusieurs membres venaient de l’extérieur, […]

  38. […] que, quelques jours plus tôt, le groupe des observateurs de la Ligue arabe avait produit un rapport dans lequel il dénonçait la présence de groupes armés qui attaquaient les forces […]

  39. […] sacrosanti, questi sollevati dalla Correggia, visto che il rapporto (occultato dai media) degli osservatori della Lega Araba testimonia che ci sono stati atti di […]

  40. […] Cet important rapport ne cadrait pas avec le scénario des prédateurs voulant prendre le contrôle du territoire syrien.  Nos journalistes ont donc étouffé le rapport. […]

  41. […] Cet important rapport ne cadrait pas avec le scénario des prédateurs voulant prendre le contrôle du territoire syrien.  Nos journalistes ont donc étouffé le rapport. […]

  42. […] Cet important rapport ne cadrait pas avec le scénario des prédateurs voulant prendre le contrôle du territoire syrien.  Nos journalistes ont donc étouffé le rapport. […]

  43. […] dai commilitoni? Questo si scontra con il rapporto (occultato) degli osservatori della Lega Araba (https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/&#8230😉 che hanno testimoniato di atti di violenza da parte dell’opposizione armata contro civili e […]

  44. […] dai commilitoni? Questo si scontra con il rapporto (occultato) degli osservatori della Lega Araba (https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/&#8230😉 che hanno testimoniato di atti di violenza da parte dell’opposizione armata contro civili e […]

  45. […] también el informe (que fue ocultado) de los observadores de la Liga Árabe (https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/&#8230😉 quienes testimoniaron acerca de actos de violencia de la oposición armada contra civiles y […]

  46. […] communauté internationale du constat de leurs observations. Après deux mois de cette présence, le Rapport faisait état, entre autres, de groupes armés dont plusieurs membres venaient de l’extérieur, […]

  47. […] Cet important rapport ne cadrait pas avec le scénario des prédateurs voulant prendre le contrôle du territoire syrien.  Nos journalistes ont donc étouffé le rapport. […]

  48. […] sacrosanti, questi sollevati dalla Correggia, visto che il rapporto (occultato dai media) degli osservatori della Lega Araba testimonia che ci sono stati atti di […]

  49. C’est relativement bien argumenté, pourquoi pas…

  50. […] si scontra con il rapporto (occultato) degli osservatori della Lega Araba che hanno testimoniato di atti di violenza da parte […]

  51. […] Cet important rapport ne cadrait pas avec le scénario des prédateurs voulant prendre le contrôle du territoire syrien.  Nos journalistes ont donc étouffé le rapport. […]

  52. […] – 1-أصدر مجلس جامع الدول العربية القرار رقم 7436 بتاريخ 2/11/2011 الذي اعتمد خطة العمل العربية المرفقة بالقرار ورحب بموافقة الحكومة السورية عليها كما أكد على ضرورة التزامها بالتنفيذ الفوري والكامل لما جاء فيها من بنود . -2 بتاريخ 16/11/2011 أصدر مجلس جامع الدول العربية القرار رقم 7439 بالموافقة على مشروع البروتوكول بشأن المركز القانوني ومهام بعثة مراقبي جامعة الدول العربية إلى سورية والمكلفة بالتحقق من تنفيذ بنود الخطة العربية لحل الازمة السورية وتوفير الحماية للمدنيين السوريين وطلب من الامين العام لجامعة الدول العربية اتخاذ ما يراه مناسباً نحو تسمية رئيس بعثة مراقبي الجامعة العربية والقيام باجراء الاتصالات اللازمة مع الحكومة السورية للتوقيع على البروتكول . -3- اصدر مجلس جامعة الدول العربية القرار رقم 7441 بتاريخ 24/11/2011 الذي تضمن قيام الامين العام بارسال بعثة مراقبي جامعة الدول العربية الى الجمهورية العربية السورية للقيام بمهامها وفق احكام البروتوكول فور التوقيع عليه . -4- وقعت الجمهورية العربية السورية والامانة العامة لجامعة الدول العربية على البروتوكول بتاريخ 19/12/2011 والذي تضمن تشكيل البعثة من الخبراء المدنيين والعسكريين العرب من مرشحي الدول والمنظمات العربية غير الحكومية المعنية بحقوق الانسان لايفادها الى اراضي الجمهورية العربية السورية وتجدر الاشارة الى أن البند خامساً نص على ان تقدم البعثة تقارير دورية عن نتائج اعمالها الى الامين العام لجامعة الدول العربية والحكومة السورية تمهيداً لعرضها على المجلس الوزاري عن طريق اللجنة الوزارية المعنية بالوضع في سورية للنظر فيها واتخاذ ما يلزم في هذا الشأن . -5- وافق مجلس جامعة الدول العربية بتاريخ 20/12/2011 على تسمية الفريق أول الركن محمد أحمد مصطفى الدابي من جمهورية السودان رئيساً لبعثة مراقبي جامعة الدول العربية . ثانياً : تشكيل البعثة : -6 – طلبت الامانة العامة من الدول الاعضاء والمنظمات العربية ذات الصلة موافاتها باسماء مرشحيها للانضمام الى بعثة مراقبي الجامعة الى سورية وفي ضوء ذلك تشكلت بعثة مراقبي جامعة الدول العربية من 166 مراقباً حتى الان من 13 دولة عربية و6 منظمات عربية معنية . ثالثاً : زيارة وفد المقدمة من الامانة العامة لسوريا : -7 – في اطار التحضير لمهمة البعثة زار وفد مقدمة من الامانة العامة الجمهورية العربية السورية بتاريخ 22/12/2011 لبحث كافة الترتيبات اللوجستية للبعثة . -8 – وتطبيقاً لأحكام البروتوكول أكد الجانب الحكومي السوري على استعداده لتقديم كافة التسهيلات والسماح بدخول المعدات الفنية اللازمة لعمل البعثة وتأمين حرية التحرك الامن لجميع اعضائها في مختلف الاراضي السورية وعدم وضع عراقيل أمنية وادارية تمنع البعثة من تحقيق مهمتها .كما اكد على التزامه بضمان حرية البعثة في اجراء اللقاءات والاجتماعات اللازمة وتوفير الحماية الكاملة لافرادها أخذاً في الاعتبار مسئولية البعثة في حال الاصرار على زيارة المناطق التي تحذر منها الجهات الامنية وكذلك السماح بدخول الصحفيين ووسائل الاعلام العربية والدولية الى الاراضي السورية وفق القوائم والقواعد المعمول بها في سوريا . رابعاً : وصول رئيس البعثة الى سورية والزيارات الاستكشافية التي قام بها : -9 – وصل الفريق اول محمد احمد مصطفى الدابي رئيس البعثة الى الجمهورية العربية السورية مساء يوم السبت الموافق 24/12/2011 وعقد سلسلة من الاجتماعات مع السيد وليد المعلم وزير الخارجية والمسئولين في الحكومة السورية والذين اكدوا على استعدادهم للتعاون التام مع بعثة الجامعة وحرصهم على انجاح مهمتها وتذليل كافة المعوقات التي قد تواجهها كما تم الاتفاق على الترتيبات اللوجستية والامنية اللازمة للبعثة . -10 – اكد الجانب السوري على ان هناك بعض المناطق التي لن تتمكن قوات الحماية الامنية من الدخول اليها مع المراقبين خوفاً من تعرض المواطنين لها وقد راى رئيس البعثة ان هذا الامر سوف يتيح للبعثة متابعة المواطنين والاطراف المعارضة دون رقابة حكومية مما يبعد حاجز الخوف عنهم من أية تبعات يخشونها مع البعثة . -11 – استكمل رئيس البعثة التحضيرات الفنية الميدانية وتأمين وسائل النقل واجهزة الاتصال الضرورية لبدء اعمال البعثة كما التقى مع اعضاء البعثة الذين وصلوا على التوالي الى سوريا وقام باطلاعهم على واجبات مهمتهم والبنود التي سيستندون اليها لاداء المهمة طبقاً للبروتوكول ثم ادى اعضاء البعثة القسم الخاص بالمهمة والذي اعده رئيس البعثة . -12 – بتاريخ 27/12/2011 قام رئيس البعثة يرافقه 10 مراقبين بزيارة استكشافية لمدينة حمص باعتبارها من المناطق الاكثر سخونة والتي شهدت اعمال عنف ومواجهة مسلحة بين قوات الجيش والمعارضة السورية ولازال هناك بعض الحواجز الامنية التي تفصل بين الاحياء . -13 – وفور وصول رئيس البعثة الى حمص التقى بمحافظ المدينة الذي اوضح انها تعاني من انتشار اعمال العنف من قبل الجماعات المسلحة وحالات اختطاف وتخريب في المنشآت الحكومية والمدنية ونقص كبير في المواد الغذائية نتيجة الحصار المفروض من الجماعات المسلحة والتي يقدر عددها بــ3000 فرد مؤكداً على فشل كافة محاولات التهدئة التي قام بها رجال الدين ووجهاء المدينة وطلب امكانية معالجة أمر الجنود والآليات المحجوزة داخل بابا عمر . -14 – قامت البعثة بزيارة بعض الاحياء السكنية (بابا عمرو – كرم الزيتون – الخالدية – الغوطة ) دون أية حراسة حيث التقت بعدد من المواطنين المعارضين الذين اعربوا عن حالة الرعب والحصار واعمال العنف التي يعانون منها من قبل القوات الحكومية وشاهدت آثار الخراب والدمار الذي طال الاحياء الطرفية وتزامن ذلك مع اطلاق ناري كثيف بين الاطراف وشهدت البعثة تبادلاً لاطلاق نار كثيف في باب عمرو من جانب الجيش والمعارضة كما شهدت اربع آليات عسكرية في بعض المناطق المحيطة مما استدعى العودة الة مقر المحافظة وتم الاتفاق مع المحافظ على ابقاء خمسة افراد من البعثة في حمص لليوم التالي للقيام باعمال ميدانية والالتقاء باكبر عدد ممكن من المواطنين . -15 – فور عودة رئيس البعثة من حمص عقد اجتماعاً مع الجانب الحكومي وطالبهم بسحب الاليات العسكرية من داخل المدينة ووقف اعمال العنف وحماية المدنيين وفك الحصار وتوفير المواد الغذائية بالاضافة الى تبادل جثث القتلى من الجانبين . -16- وقد اكد الجانب السوري خلال الاجتماع على اخلاء المدينة والاحياء السكنية من كافة المظاهر المسلحة فيما عدا ثلاث اليات عسكرية معطلة ومحاصرة بالاضافة الى قيام الجماعات المسلحة بالاستيلاء على احدى الاليات العسكرية من قوات الجيش وطلب مساعدة البعثة في سحب واسترداد هذه الاليات مقابل الافراج عن اربعة افراد وتبادل لجثث القتلى (5من كل طرف ) والسماح بدخول المواد الغذائية الاساسية لاهالي المدينة بالاضافة الى سيارات النظافة لازالة المخلفات وتم الاتفاق في نهاية الاجتماع على قيام البعثة بزيارة اخرى في اليوم التالي الى حمص برفقة السيد اللواء حسان شريف المنسق الامني لدى الجانب الحكومي . -17 – خلال هذه الزيارة تم التعرف على احدى الشخصيات القيادية في المعارضة والذي يعمل كمسؤول اعلامي في المجلس الوطني حيث جرى نقاش مطول حول العرض المقدم من جانب الحكومة السورية والاسلوب الامثل لتنفيذ هذا الاتفاق الامر الذي ترتب عليه سحب واسترداد كافة الاليات العسكرية وتبادل لجثث القتلى ودخول شاحنات محملة بالمواد الغذائية والافراج عن ثلاثة معتقلين وسيدتين لذويهم بوجود البعثة مما أدى إلى تهدئة الاوضاع داخل المدينة . -18 – بعد مضي خمسة ايام من انتشار المراقبين في خمسة قطاعات طلبت اللجنة الورازية من رئيس البعثة تقديم تقرير عن مهمة البعثة حيث غادر الى القاهرة وقدم عرضاً شفهياً للسادة اعضاء اللجنة خلال اجنماعهم بتاريخ 8/1/2012م وتقرر استكمال البعثة لمهمتها على ان يقدم رئيس البعثة تقريراً في نهاية المدة المحددة بالبروتوكول وهي 19/1/2012 وعد عودة رئيس البعثة الى دمشق لمواصلة مهامه واجهت البعثة بعض المصاعب من الموالين للحكومة والمعارضين لها وخاصة بعد التصريحات التي تلت اجتماع اللجنة وما ورد بوسائل الاعلام الا ان هذا لم يؤثر على عمل البعثة وتكامل انتشارها على المناطق المختلفة بصورة سلسة . -19 – خلال الفترة منذ وصول البعثة وحتى تاريخه تلقت العديد من المكاتبات من اللجنة السورية المكلفة بالتنسيق مع البعثة اشارت الى الخسائر المادية والبشرية التي تأثرت بها مؤسسات ودواوين الحكومة السورية نتيجة اعمال تخريبية – كما يصفونها – والتي اثرت – كما ذكروا – على كافة المجالات الحيوية والخدمية في الدولة . خامساً : انتشار بعثة مراقبي جامعة الدول العربية الى سورية : 20 – وزع افراد البعثة على (15) قطاعاً يغطون (20) مدينة وناحية في كافة أرجاء سوريا وذلك وفق التواريخ المحددة أدناه وكان سبب اختلاف هذه التواريخ هو ضعف التحضيرات الادارية والفنية بما في ذلك وصول السيارات والافراد مع مراعات ان التوزيع كان متوازناً حيث تكون كل قطاع من (10) أفراد تقريباً من مختلف الجنسيات العربية واتشرت هذه القطاعات داخل المحافظات والمدن السورية على النحو التالي : – بتاريخ 29/12/2011 انطلقت (6) قطاعات الى كل من دمشق وحمص وريف حمص وادلب ودرعا وحماه . – بتاريخ 4/1/2012 انطلق قطاع حلب . – بتاريخ 9/1/2012 انطلق قطاعان الى كل من دير الزور واللاذقية غير انهما بتاريخ 10/1/2012 عادتا الى دمشق لتعرضهما لاعتداءات ادت لاصابة اثنين من المراقبين في اللاذقية وخسائر مادية في السيارات . – بتاريخ 10/1/2012 انطلق قطاع الى القامشلي والحسكة . – بتاريخ 12/1/2012 انطلق قطاع الى ريف دمشق . – بتاريخ 13/1/2012 انطلقت (4) قطاعات الى كل من السويداء والبوكمال ودير الزور وتدمر والسخنة وبانياس وطرطوس . – بتاريخ 15/1/2012 انطلق قطاعان الى كل من اللاذقية والرقة والثورة . (مرفق 1: كشف تفصيلي يوضح عدد المراقبين وجنسياتهم وأماكن توزيعهم ) -21- تم تزويد افراد المجموعات بما يلي : – خريطة المنطقة . – مدونة سلوك المراقب . – واجبات عمل رئيس القطاع . – واجبات عمل المراقب . – بعض الاجهزة والمعدات الفنية اللازمة (اجهزة كمبيوتر – كاميرات – اجهزة اتصال …الخ) . -22- كما تم فتح غرفة عمليات في مقر مكتب الجامعة العربية في دمشق وتعمل هذه الغرفة على مدار 24 ساعة وهي مرتبطة مباشرة بغرفة عمليات الجامعة العربية بالقاهرة وبمختلف المجموعات المنتشرة في المناطق السورية وتقوم الغرفة بتلقي التقارير اليومية من الفرق الميدانية وابلاغ التوجيهات الخاصة بالمتابعة والرصد ونتيجة لكثرة المهام تم فتح غرفة عمليات مساندة في مقر اقامة البعثة في دمشق مهمتها توزيع الافراد /لجان متابعة/لجنة للمعتقلين/ اللجنة الاعلامية / الشؤون المالية وتعمل بالتنسيق مع غرفة العمليات الرئيسية في مكتب الجامعة . -23- واجهت البعثة في كل من اللاذقية ودير الزور صعوبات من قبل المواطنين الموالين للحكومة وخاصة باللاذقية حيث اختشد الآلاف منهم حول سيارات البعثة مرددين شعارات مؤيدة للرئيس وهتافات معادية للبعثة خرج الامر عن السيطرة وحدث اعتداء على المراقبين نتج عنه اصابات طفيفة لاثنين منهم وتحطيم سيارة مصفحة بالكامل وقد تمت معالجة الامر باتصال رئيس البعثة مع اللجنة العليا السورية المكلفة بالتنسيق مع البعثة وبالرغم من ذلك فقد أمر رئيس البعثة بعودة هذهين القطاعين فوراً الى دمشق وقام بمقابلة السيد زير الخارجية حيث قدم احتجاجاً رسمياً شديد اللهجة ومن جانبه استنكر الجانب السوري هذه الحادثة بشدة وقدم اعتذاراً رسمياً موضحاً أم ما تم غير مقصود اطلاقاً وتأكيداً على ذلك اجتمع السيد نائب وزير الخارجية بافراد مجموعة اللاذقية وأوضح لهم أن الحكومة السورية ستعمل على معالجة الخلل فوراً بما يضمن سلامة وأمن افراد البعثة اينما كانوا واعتذر لهم عما تعرضوا اليه من أحداث مؤسفة وغير مقصودة وبعدها تم اعادة توزيع افراد المجموعتين والدفع بهما الى القطاعات الجديدة بعد راحة 4 ايام مما حدث . سادساً : تنفيذ مهام البعثة وفقاً لنصوص البروتوكول : -24- يود رئيس البعثة أن يؤكد على أن هذا الرصد الذي يخص بنود البروتوكول هو خلاصة لتقييم القطاعات وبناء على ما أدلى به رؤساء القطاعات خلال اجتماعهم مع رئيس البعثة يوم 17/1/2012 . أ – المراقبة والرصد لمدى التنفيذ الكامل لوقف جميع أنواع العنف ومن أي مصدر كان في المدن والأحياء السكنية : -25 – عند انتشار المراقبين في القطاعات المختلفة رصدوا في بداية عملهم اعمال عنف من جانب القوات الحكومية وتبادلاً لاطلاق النار مع بعض العناصر المسلحة في كل من حمص وحماه ونتيجة لاصرار البعثة على ايقاف كافة اعمال العنف وسحب الاليات والمعدات بدأ هذا المر في الانحسار وسجلت تقارير البعثة الاخيرة هدوؤاً ملحوظاً وضبطاً للنفس من جانب تلك القنوات . -26 – رصدت البعثة في قطاعي حمص ودرعا أعمال عنف من جانب الجماعات المسلحة ضد القوات الحكومية مما ترتب عليه سقوط قتلى وجرحى في صفوف هذه القوات وفي بعض المواقف تقوم القوات الحكومية باستخدام العنف كرد فعل على الاعتداءات التي تمارس ضد افرادها وقد لاحظ المراقبون قيام جماعات مسلحة باستخدام القنابل الحرارية والقذائف الخارقة للدروع . -27 – شهدت البعثة في مناطق حمص وادلب وحماه اعمال عنف طالت القوات الحكومية والمواطنين اسفرت عن العديد من القتلى والجرحى مثل عملية تفجير باص مدني اسفر عن مقتل ثمانية اشخاص وجرح آخرين بينهم نساء وأطفال وتفجير قطار محمل بالمازوت بالاضافة الى احداث اخرى في حمص نتج عنها تدمير باص لقوات الشرطة ومقتل عدد اثنين منهم كما تعرض خط الانابيب الناقل للوقود للتفجير وبعض الكباري الصغيرة . -28 – لاحظت البعثة اصدار بلاغات كاذبة من جهات عدة عن اعمال تفجير وعنف في بعض المناطق وعند توجه المراقبين الى هذه المناطق للتحقق من الامر تبين أن هذه البيانات لا اساس لها من الصحة . 29 – لاحظت البعثة ايضاً استناداً الى ما يرد اليها من تقارير الفرق الميدانية ان هناك مبالغات اعلامية في الاعلان عن طبيعة الحوادث واعداد القتلى والمصابين نتيجة الاحداث والمظاهرات التي تشهدها بعض المدن . ب- التأكد من عدم تعرض أجهزة الأمن السورية فضلاً عمل يسمى عصابات الشبيحة للمظاهرات السلمية : -30 – رصدت التقارير الاخيرة التي تسلمتها البعثة من رؤساء الفرق الميدانية بالاضافة الى افادتهم في اللقاء المباشر الذي تم مع رئيس البعثة يوم 17/1/2012 من أجل اعداد هذا التقرير أن هناك مظاهرات سلمية في بعض المناطق من المؤيدين للسلطة والمعارضين ولم يتم التعرض لأي منها هذه المظاهرات ما عدا بعض الاحتكاكات التي تمت تجاه البعثة وبين الموالين والمعارضين والتي لم تسفر عن خسائر تذكر منذ آخر عرض تم أمام اللجنة الوزارية الخاصة بسوريا خلال اجتماعها يوم 8/1/2012 . -31 – أكدت تقارير وافادات رؤساء القطاعات أن المعارضين من المواطنين يبلغون البعثة عن التحشد ويقومون باستخدامها كساتر مما يمنع من تعامل أجهزة الامن معها غير أن هذه الظاهرة بدأت تتلاشى تدريجياً . -32 – تتلقى البعثة ايضاً من المواطنين المعارضين في كل من حمص ودرعا مطالبات ببقاء البعثة وعدم مغادرتها وربما يعزى ذلك لتخوفهم من الاعتداء بعد مغادرة البعثة . ج – التأكد من الإفراج عن المعتقلين بسبب الاحداث الراهنة : -33 – تلقت البعثة بلاغات من جهات خارج سوريا تفيد بأن عدد المعتقلين السوريين يبلغ (16237) كما تلقت بلاغات من المعارضة الداخلية تفيد بأن عدد المعتقلين يبلغ (12005) وقد قامت الفرق الميدانية بالتحقق من صحة هذه الاعداد وقد اتضح وجود تضارب في القوائم ومعلومات ناقصة وغير دقيقة واسماء مكررة وتتواصل البعثة مع الجهات الحكومية امعنية لاستبيان حقيقة الاعداد . -34 – سلمت البعثة الحكومة السورية كافة القوائم التي تلقتها سواء من المعارضة السورية بالداخل أو من خراج سوريا وطالبت باطلاح سراح هؤلاء المعتقلين تنفيذاً للبروتوكول . -35 – بتاريخ 15/1/2012 أصدر السيد الرئيس بشار الاسد مرسوماً تشريعياً منح بمقتضاه عفواً عاماً عن الجرائم المرتكبة على خلفية الاحداث التي وقعت منذ 15/3/2011 وحتى تاريخ صدور هذه المرسوم وتنفيذاً لذلك تقوم السلطات الحكومية المعنية بالإفراج عن المعتقلين في المناطق المختلفة على دفعات ما لم يكونوا مطلوبين في قضايا أخرى وتقوم البعثة بالاشراف على عملية الافراج وتتابع استكمال الموضوع مع الجانب الحكومي بتنسيق تام وتجاوب من جانب الحكومة . -36 – وقد أفادت الحكومة السورية بتاريخ 19/1/2012 أنه تم إطلاق سراح (3569)معتقلاً من النيابة العسكرية والمدنية وقامت البعثة بالتحقق من اطلاق سراح عدد (1669) معتقلاً منهم حتى الآن .ومازالت تتابع هذا الموضوع مع كل من الحكومة والمعارضة مع التأكيد على الجانب الحكومي أن يتم اطلاق سراح المعتقلين في وجود المراقبين حتى يتم توثيق هذا الحدث . -37 – تبين للبعثة أن المجموع الكلي لأعداد المعتقلين الذين أفادت الحكومة السورية بانها اطلقت سراحهم حتى تاريخه كما يلي : – قبل مرسوم العفو : 4035 معتقلاً . – بعد مرسوم العفو : 3569 معتقلاً . ليكون اجمالي ما افادت به الحكومة 7604 معتقلاً تم اطلاق سراحهم . -38 – قامت البعثة بالتحقيق من صحة المعتقلين الذين تم اطلاق سراحهم وتبين ما يلي : – قبل صدور مرسوم العفو 3483 معتقلاً . – بعد صدور مرسوم العفو 1669 معتقلاً . وبذلك يصبح اجمالي ما تم التاكد منه 5152 معتقلاً ولا زالت البعثة تواصل عمليات التحقق والمتابعة مع الحكومة السورية لاطلاق سراح الاخرين . د – التاكد من سحب واخلاء جميع المظاهر المسلحة من المدن والاحياء السكنية التي شهدت أو تشهد المظاهرات وحركات الاحتجاجات : -39 – تأكدت البعثة من خلال تقارير رؤساء الفرق الميدانية وبناءً على اللقاء المباشر مع كافة الرؤساء الفرق الذي تم يوم 17/1/2012 ان كافة الاليات العسكرية والدبابات والاسلحة الثقيلة قد تم سحبها من داخل المدن والاحياء السكنية ومازال هناك تواجد امني يتمثل في سواتر ترابية وبعض الحواجز أمام المباني الهامة والميادين الا ان هذه الحواجز لا تتعرض للمواطنين وهنا تجدر الاشارة الى انه خلال مقابلة رئيس البعثة لوزير الدفاع السوري يوم 5/1/2012 أكد له السيد الوزير على استعداده لمرافقته في كل المواقع والمدن التي يحددها رئيس البعثة والتي قد تشك البعثة في وجود مظاهر مسلحة فيها لم يتم سحبها بعد وذلك لكي يصدر اوامره ميدانياً وفي الموقع لازالة المخالفة فوراً . -40 – هناك تواجد لعربات مدرعة (حاملات جنود ) على بعض الحواجز احدهما في حمص وبعضها في مضايا والزبداني بريف دمشق وقد تم الابلاغ عنها وتم سحبها من حمص كما تأكد ان اهالي الزبداني ومضايا توصلوا الى اتفاق ثنائي مع الحكومة ادى الى سحب هذه الحواجز والعربات . هــ – التحقق من منح الحكومة السورية رخص اعتماد لوسائل الاعلام العربية والدولية والتحقق من فتح المجال أمامها للتنقل بحرية في جميع انحاء سوريا : -41 – اكدت الحكومة السورية على لسان وزير اعلامها انها منحت موافقات لـ(147) وسيلة اعلامية عربية واجنبية مختلفة منذ بداية شهر ديسمبر 2011 وحتى 15/1/2012 دخل منها الاراضي السورية (112) وسيلة اعلامية الى جانب (90) وسيلة اخرى معتمدة في سوريا وتعمل عبر مراسليها بشكل دائم . -42 – تابعت البعثة هذا الموضوع ورصدت (36) وسيلة اعلامية عربية واجنبية وعدد من الصحفيين في عدد من المدن السورية كما تلقت بعض الشكاوي التي تشير الى ان الحكومة السورية منحت بعض وسائل الاعلام رخصاً للعمل لمدة ارعة ايام فقط وهي غير كافية من وجهة نظرهم اضافة الى عدم السماح لهم بالتواجد داخل البلاد الا بعد تحديد وجهتهم وأخذ تصديق آخر مع منعهم من الذهاب لبعض المناطق ومن جانب آخر أكد الجانب السوري على انه يمنح وسائل الاعلام تراخيص للعمل مدتها عشرة ايام قابلة للتجديد . -43 – اشارت تقارير وافادات بعض القطاعات الى وجود قيود من جانب الحكومة على تحركات وسائل الاعلام في مناطق المعارضة مما دفع هؤلاء الصحفيين للتحرك خلف البعثة في كثير من الحالات لاداء مهامهم . -44 – شهدت مدينة حمص حالة قتل واحدة لصحفي فرنسي يعمل مراسلاً لقناة فرنسا الثانية واصابة صحفي آخر بلجيكي الجنسية وقد تبادلت الحكومة والمعارضة الاتهامات بشان مسئولية كل منهما عن الحادث وصدرت بيانات ادانة الطرفين وشكل الجانب الحكومي لجنة تحقيق في هذا الحادث لمعرفة اسبابه وتجدر الاشارة ان تقارير بعثة الجامعة في حمص تشير الة ان مقتل الصحفي الفرنسي كان نتيجة لاطلاق قذائف هاون من قبل المعارضة . (مرفق 2 : كشف بوسائل الاعلام التي تم رصدها ووسائل الاعلام التي دخلت سوريا حسب الافادات الرسمية ) سابعاً : المعوقات التي واجهتها البعثة : أ – المراقبون : -45 – لم تتم في بعض الحالات مراعاة ترشيح خبراء في مجال المراقبة قادرين على تحمل المسؤولية ولديهم خبرات سابقة في هذا المجال . -46 – لم يقدر بعض المراقبين حجم المسؤولية الملقاة على عاتقهم وأهمية اعلاء المصلحة العربية على المصالح الشخصية . -47 – خلال العمل الميداني لوحظ عدم قدرة بعض المراقبين على مواجهة ومواكبة المواقف الصعبة التي تعد من صلب مهامهم علماً بان نوعية هذه المهام تتطلب صفات وتخصصات محددة لدى المراقب . -48 – عدد من المراقبين المشاركين في البعثة متقدمون في السن وبعضهم يعاني من عوراض صحية تحول دون قيامهم بمهامهم . -49 –اعتذار عدد (22) مراقباً عن عدم استكمال مهمتهم لاسباب شخصية والبعض الآخر لحجج واهية لم تكن مقبولة لدى رئيس البعثة ومنهم من كان له أجندة خاصة . (مرفق 3 : كشف باسماء المراقبين المعتذرين عن الاستمرار في بعثة مراقب ي جامعة الدول العربية ) -50 – عدم التزام بعض المراقبين واخلالهم بواجباتهم وبالقسم الذي أدوه وقيامهم بالاتصال بمسؤولين في دولهم ونقل ما يدور بصورة مبالغ فيها مما ادى الى فهم هؤلاء المسئولين الوضع بصورة قاتمة وتقويم غير سليم . -51 – بعض المراقبين في القطاعات يطالبون بسكن مماثل لنظائرهم في دمشق أو بمقابل مادي يوازي فرق الاقامة نتيجة اختلاف مستوى الفنادق أو البقاء في دمشق وهي أمور لا تحتاج الى تعليق . -52 – الاحداث الساخنة في بعض الاماكن وتخوف بعض المراقبين من القيام بمهامهم في مثل هذه الاجواء وعدمتوفر سيارات مصفحة لكل المواقع وسترات واقية من الرصاص كل هذا اثر سلباً على اداء البعض لواجباتهم . تعليق رئيس البعثة على المراقبين : -53 – بعض المراقبين مع الاسف كان يرى حضوره الى سوريا بمثابة رحلة ترفيهية ولكنهم فوجئوا بالواقع والتوزيع على القطاعات والبقاء بالمحطات خارج العاصمة والصعوبات التي واجهتهم والتي كانت غير متوقعة بالنسبة لهم . -54 – عدم المام المراقبين بالمنطقة وجغرافيتها وعدم توفر السيارات المصفحة والسترات الواقية اثر سلباً على نفوس بعض المراقبين . -55 – ما واجهه بعض المراقبين من استفزازات من الجانب المعارض أو المؤيد من المواطنين السوريين كان له ايضاً اثر سلبي في نفوسهم . -56 – رغم كل ما ورد من ملاحظات فان اداء الكثير من المراقبين كان مميزاً ويستحق الاشادة والتقدير مع التأكيد على أن من تعثر سينصلح حاله بالممارسة والتوجيه باذن الله . ب – القيود الامنية : -57 – بالرغم من ترحيب الجانب الحكومي بالبعثة ورئيسها والتاكيد بصفة مستمرة على عدم فرض قيود أمنية تعوق تحركات البعثة الا أن الجانب الحكومي حاول التعامل مع البعثة باستراتيجية محكمة لمحاولة الحد من وصولها الى عمق المناطق واشغالها بقضايا تهم الجانب الحكومي الا ان البعثة قاومت هذه الاسلوب وتعاملت معه بما يحقق تنفيذ مهامها بالصورة المطلوبة وتغلبت على المعوقات التي اعترضت عملها . ج – وسائل الاتصال : -58 – تقوم البعثة بالاتصال بالمجموعات المختلفة من خلال الشبكة المحلية السورية والمتمثلة في الهواتف المحمولة والفاكس حيث تتعرض هذه الوسائل للانقطاع في بعض الاحيان الامر الذي يحول دون الاتصال بمختلف المجموعات . -59 – هواتف الثريا التي وصلت للبعثة عددها (10) وهي من النوع الذي يصعب استخدامه داخل المباني لصعوبة التقاط الاقمار الصناعية مما أدى الى عدم استخدامها في ارسال التقارير اليومية والاعتماد على الهواتف العادية والفاكس وهما وسيلتان غير آمنتان . -60 – وسائل الاتصال المرافقة للمراقبين القطريين تم حجزها على الحدود الاردينة رغم مطالبة رئيس البعثة الجانب السوري بضرورة السماح بدخولها وحتى لو تم الموافقة على دخولها فهي غير كافية لتأمين كل المواقع والمحطات . -61 – لا توجد لدى البعثة اجهزة اتصال walkie talkie للتواصل بين اعضاء الفريق الواحد وقد قامت السفارة الصينية بتقديم عشرة أجهزة هدية للبعثة وتم استخدامها في ثلاث قطاعات فقط . -62 – خدمة الانترنت في بعض المناطق غير متوفرة وفي بعض آخر بما فيها العاصمة غير منتظمة . -63 – لا توجد كاميرات التقاط محمولة على السيارات مما يسهل مهمة المراقب في الاماكن الخطرة . د – وسائل الحركة : -64 – اجمالي السيارات التي تستخدمها البعثة (38) سيارة (23 مصفحة و15 غير مصفحة ) منها (28) سيارة (4×4) و(10) سيارات صالون علماً بان مهمة البعثة تتطلب ان تكون كافة السيارات المستخدمة (4×4)مصفحة نظراً لطبيعة المهمة والعدد المتوافر حالياً لا يفس بحاجة البعثة وخاصةً للتنقل داخل المناطق الساخنة . -65 – قامت البعثة في بداية انتشارها بتأجير عدد من السيارات من السوق المحلي لاستخدامها في اعمال المراقبة ولكن نظراً لما واجهته المجموعات الميدانية من بعض اعمال الشغب فقد سحبت الشركات المؤجرة السيارات خوفاً على سلامتها وسلامة سائقيها . -66 – واجهت البعثة مشكلة في توفير سائقين بسبب رفض الجهات المعارضة دخول السائقين المحليين الة مناطقهم باعتبارهم تابعين لجهات امنية مما اضطر المراقبون لقيادة السيارات بانفسهم . -67 – طالب بعض المراقبين باستخدام السيارات التي قامت دولهم بارسالها الامر الذي رفضه رئيس البعثة وقام بتوزيع السيارات طبقاً لحاجة كل قطاع . هــ – الاعلام : -68 – تعرضت البعثة لحملة اعلامية شرسة منذ بداية عملها وحتى الان وقامت بعض وسائل الاعلام بنشر تصريحات لا اساس لها ونسبتها الى رئيس البعثة كما قامت بتضخيم الاحداث بصورة مبالغ فيها ادت الى تشويه الحقيقة . -69 – ان هذا النوع من الاعلام المفبرك ساهم في زيادة الاحتقان بين افراد الشعب السوري واساء الى عمل المراقبين واستغل نفراً قليلاً منهم لتشويه سمعة البعثة ورئيسها ومحاولة افشال المهمة . ثامناً : الاحتياجات الاساسية للبعثة في حالة التجديد : – عدد (100) مراقب اضافي من العناصر الشابة ويفضل العسكريون منهم . – 30 سيارة مصفحة . – سترات واقية خفيفة . – اجهزة تصوير محمولة على السيارات . – اجهزة اتصال حديثة . – مناظير ميدان ليلية ونهارية . تاسعاً : التقويم : -70 – ان الهدف من البروتكول هو حماية المواطنين السوريين من خلال التزام الحكومة السورية بوقف اعمال العنف واطلاق سراح المعتقلين وازالة كافة المظاهر المسلحة من المدن والأحياء السكنية وذلك كمرحلة لا بد أن تفضي الى حوار بين الاطراف السورية والبدء في عملية سياسية موازية والا طال امد هذه البعثة بدون تحقيق النتائج المرجوة على الارض . -71 – ثبت للبعثة وجود عنصر مسلح غير مخاطب بالبروتوكول وهو لا شك تطور ظهر على الارض نتيجة الاستخدام المفرط للقوة من جانب القوات الحكومية قبل انتشار البعثة عند التصدي للاحتجاجات التي طالبت باسقاط النظام ويعتدي هذا العنصر في بعض القطاعات على القوى الامنية السورية وعلى المواطنين كرد فعل يواجه ايضاً برد فعل حكومي عنيف يدفع ثمنه المواطنون الابرياء ويؤدي في النهاية الى سقوط عدد من القتلى والجرحى . -72 – لاحظت البعثة منذ انتشارها داخل سوريا أن المعارضة رحبت بها وبأعضائها وكان هناك اطمئنان من جانب المواطنين لتةاجد البعثة فتقدموا بمطالبهم رغم تخوف المعارضة في السابق من أن تتعامل بصورة مكشوفة نظراً لما اصابها من خوف الاعتقال الذي طالها قبل وصول البعثة الى سوريا وذلك وذلك باستثناء الفترة التي اعقبت صدور بيان اللجنة الوزارية الاخير وما شهدته من احداث خفت حدتها تدريجياً . 73 – كما لاحظت أن هناك تجاوباً من الجانب الحكومي لانجاح مهمتها وتذليل كافة العقبات التي قد تواجهها وقامت بتسهيل اجراء اللقاءات والمقابلات مع أية جهة كانت ولم يفرض اية قيود على تحركات البعثة ولقاءاتها مع المواطنين السوريين سواء معارضين أو المؤيدين . -74 – استشعرت البعثة في بعض المدن حالة من الاحتقان الشديد والظلم والقهر الذي يعاني منه المواطنين السوريين ولكن هناك اقتناع لديهم بضرورة حل الازمة السورية بصورة سليمة وفي الاطار العربي دون تدويل حتى يتمكنوا من العيش في سلام وامان وتتحقق عملية الاصلاحات والتغيير المنشودة وقد أبلغت من المعرضة وبالاخص في درعا وحمص وحماه وادلب ان جزءاً من المعارضة لجا الى السلاح نتيجة لمعاناة الشعب السوري من قهر واستبداد نظام الحكم والفساد الذي طال كافة قطاعات المجتمع بالاضافة الى ممارسات التعذيب من قبل الجهات الامنية وانتهاكات حقوق الانسان . 75 – هناك احداث بدأت تظهر وتمثل تطوراً قد يؤدي الة مزيد من الفجوة والمرارة بين الاطراف وتترتب عليها نتائج خطيرة وخسائر في الارواح والممتلكات وهي التفجيرات التي طالت المباني /قطارات الوقود/عربات المازوت/قوات الشرطة/الاعلام/خطوط الانابيب وهي اعمال بعضها تبناه تنظيم الجيش الحر والآخر من جهات مسلحة تابعة للمعارضة . 76 – التزمت البعثة التزاماً دقيقاً بتنفيذ مهمتها وفقاً لما جاء في البروتوكول من خلال المعايشة اليومية للواقع على الارض بحيادية واستقلالية تامة بما يضمن الشفافية والامانة في رصد الواقع رغم الصعوبات التي واجهتها وتصرفات بعض الافراد غير المنضبطة . -77 – المدة الزمنية لعمل البعثة والمحددة وفقاً للبروتوكول بشهر واحد لا تكفي للتحضيرات الادارية ناهيك عن عمل البعثة التي اكملت 23 يوم عمل فعلي حتى تاريخه فهي بالتأكيد فترة غير كافية نظراً لتعدد البنود الواجب التحقيق منها ولضرورة التواجد على الارض لفترة زمنية اطول للتعايش مع المواطنين ولرصد كل ما يدور من احداث مع العلم ان هناك تجارب سابقة مماثلة استغرقت شهوراً وفي بعض الاحيان سنوات عديدة . -78 – اصبحت مصداقية البعثة مثار شك لدى المشاهد والمستمع العربي والاجنبي الذي يشاهد بعض وسائل الاعلام والتي تعمد الى استخدام التقنيات الاعلامية لتغيير الحقائق وهي مسألة يصعب التخلص منها الا بتوفير الدعم السياسي والاعلامي للبعثة ومهمتها حتى اذا ما ظهرت بعض السلبيات اثناء نشاطها فهذا امر طبيعي يحدث لمثل هذه البعثات والانشطة -79 – جاءت البعثة الى سوريا بعد فرض العقوبات التي فرضت على سوريا لتنفيذ ما اتفق عليه في البروتوكول ورغم ذلك وجدت ترحيباً من الطرفين المعارض والمؤيد وكذا الحكومة غير ان التساؤل يدور حول كيفية استكمال البعثة مهمتها وهنا يلزم التنويه بان مهمة البعثة كما حددها البروتوكول طرأ عليها تغير نتيجة تطور الاحداث على الارض وردود الافعال التي صاحبها العنف في بعض الاحيان من جانب اطراف لم يخاطبها البروتوكول وكلها أمور تفرض احداث تطور وتغير في مهمة البعثة ولا شك في ان نقطة البدء في هذا الاطار هي ضرورة التزام جميع الاطراف بوقف جميع اعمال العنف حتى تتمكن البعثة من استكمال مهمتها في ظل مناخ يساعدها على تمهيد الارضية للعملية السياسية في نهاية المطاف . -80 – اذا ما كان هناك اتفاق على تحديد فترة عمل البعثة فانه يلزم توفير المعدات ووسائل الاتصال والتنقل التي تمكنها من استكمال مهمتها على الارض . -81 – ومن جانب آخر فان اي انهاء لعمل البعثة بعد هذه الفترة القصيرة من بدء عملها سوف يقضي على النتائج الايجابية – حتى وان كانت غير مكتملة – التي تحققت حتى الان وسينتهي الامر ربما الى فوضى على الارض طالما أن جميع اطراف الازمة غير جاهزين ولا مؤهلين حتى الان للعملية السياسية المتعلقة بمعالجة الازمة السورية . -82 – النوايا تجاه البعثة منذ تكوينها غير صادقة وبتعبير اشمل غير جادة فقد واجهت وقبل الشروع في مهمتها بل وقبل وصول مراقبيها حملة شرسة طالت الجامعة العربية ورئيس البعثة وازدادت حدتها بعد الانتشار ولا تزال تعاني من ضعف الدعم السياسي والاعلامي اللازم لانجاز المهمة . واذا ما قدر لها ان تستمر فلن تتحقق اهداف البروتوكول الا بتوفير هذا الدعم والوقوف وراء البعثة من أجل انجاح الحل العربي . عاشراً التوصيات : -83 – في ضوء ما سبق وبما تحقق من نتائج في البنود التي نص عليها البروتوكول والتي تعهدت الحكومة السورية بتنفيذها أرى ما يلي : – ضرورة تدعيم البعثة بالجوانب الادارية واللوجستية التي تمكنها من القيام بواجباتها وكذا توفير الدعم الاعلامي والسياسي لخلق مناخ مواتي يساهم في انجاز المهمة على الوجه المطلوب . – التأكيد على ضرورة التعجيل بالعملية السياسية وانطلاق الحوار الوطني بالتوازي مع مهمة البعثة من اجل توفير مناخ من الثقة يساهم في انجاح البعثة ويحول دون اطالة امد بقائها قي سوريا دون جدوى . والله المستعان ,, رئيس البعثة الفريق أول الركن محمد أحمد مصطفى الدابي Version Française https://tunisitri.wordpress.com/2012/01/30/le-rapport-de-la-mission-des-observateurs-arabes-en-syrie/&#8230; […]

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