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Tourisme: la dégringolade et le triste record


Tourisme: la dégringolade et le triste record

Tourisme: la dégringolade et le triste record

« Libre de tout vivre. » Le slogan de la campagne estivale de la Tunisie peine à convaincre les Français en quête de soleil. Selon l’Association de tour-opérateurs (Ceto), les réservations de voyages enregistrées de mars à mai sont en chute de 39 % par rapport à l’été précédent. Cette dégringolade, identique à celle de l’Égypte, suit un hiver calamiteux. Les clubs-hôtels tunisiens ont accueilli « seulement » 73.000 clients, soit 33 % de moins qu’en 2012. Triste record. Certes, les Français se serrent la ceinture en raison de la crise.

Mais le Maroc, grand concurrent de la Tunisie, a fait le plein cet hiver, avec 144.540 visiteurs (+ 7 %). Preuve que le Maghreb séduit encore, à condition que la stabilité politique soit assurée. Mi-juin, le Quai d’Orsay a estimé que la bande côtière de Tunis à Zarzis (Hammamet, Sousse, Sfax et Djerba) « ne posait pas de problème spécifique de sécurité ». En dehors de ces zones touristiques, une vigilance renforcée est conseillée. De leur côté, les voyagistes français déplorent l’incertitude liée au projet de Constitution et la succession de trois ministres du Tourisme depuis le printemps arabe.

Une campagne publicitaire à 3,7 millions d’euros !

L’ambition tunisienne de hisser la destination vers le haut de gamme avec des offres plus culturelles, le golf et la thalassothérapie semble compromise. Néji Ben Othman, représentant général de l’Office national du tourisme tunisien à Paris, défend son pays: « La nouvelle campagne de promotion signée Publicis a coûté 3,7 millions d’euros. C’est un effort réel. Nous attendons une embellie grâce aux réservations de dernière minute. »

Et d’ajouter: « 580.000 vacanciers russes et anglais sont revenus chez nous. » Pas de quoi compenser le million de Français qui traversaient la Méditerranée dans les bonnes années. Ils n’étaient plus que 985.000 en 2012. « Aucune autre nationalité ne peut remplacer cette clientèle, assure Néji Ben Othman. Nous devons absolument regagner la confiance. »

Le tourisme est un pilier de l’économie tunisienne, avec 7 % du PIB. Ce choix d’ouvrir plages et désert est irréversible. Serveurs, cuisiniers, chauffeurs, guides. Le secteur fait vivre plus de 400.000 personnes sur place. D’ores et déjà, sur 800 hôtels, 10 % tournent au ralenti. Au risque d’alimenter un chômage endémique.

Le JDD du 30 Juin 2013

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