Confidentiel – Contré par une motion de censure, le président provisoire Moncef Marzouki sera convoqué dans une séance plénière à l’Assemblée Constituante pour reddition des comptes sur des accusations portées contre lui après ses dernières déclarations et son rendement à la présidence tunisienne. Le député Samir Taieb a indiqué à la radio que la pétition pour la motion de censure contre le président Moncef Marzouki a été relancée surtout après ses dernières menaces d’éventuelles poursuites contre ceux qui manqueront de respect au Qatar.
hahaha RT Des #Femen perturbent la visite de #Marzouki en criant OÙ EST AMINA et LE PR…: youtu.be/Lfw4N3u5iAA
— Monia Ben Hamadi (@MoniaBH) 13 avril 2013
« Le bureau de la Constituante se réunira donc très bientôt pour fixer une date pour la séance plénière ». Une fois 109 parmi les 217 votes des députés favorables à cette motion de défiance, le président Marzouki serait démissionnaire. D’après l’élu Mohamed Hamdi, les accusations portées à l’égard du président Marzouki faisaient suite à ses récentes déclarations en marge de sa visite au Qatar pour le dernier sommet arabe à Doha au Qatar.
#Qatar @donot3sk: #Marzouki suscite la polémique. lapresse.tn/14042013/65665… #Tunisie Sur @lp_lapresse ? C’est que ça va mal 😉
— hajoura74 (@hajoura74) 14 avril 2013
« S’ils œuvrent pour le renversement du gouvernement de quelque manière que ce soit, les laïques extrémistes seront pendus », avait déclaré Marzouki à la chaîne Qatarie Al Jazeera. Pareilles déclarations « portent atteinte au prestige de la fonction du président de la République et à la réputation du pays. Il a agressivement attaqué l’opposition d’autant plus que son discours incite à la division de la société tunisienne entre laïcs et islamistes », a encore confié le député Mohamed Hamdi, coordinateur général de l’Alliance Démocratique à la presse.
#TUNISIE :Quand Washington regrette l’ère Jebali:bit.ly/ZJUIMk
— Maghreb Confidentiel (@Maghreb_Conf_fr) 11 avril 2013
D’après nos sources, le parti islamiste Ennahda prépare un plan pour se débarrasser de son associé devenu trop encombrant et se dirige vers un vote surprise et partiel de son bloc parlementaire pour installer Hamadi Jebali à Carthage, très apprécié des américains. Le 11 avril dernier, Africa Intelligence titrait « Quand Washington regrette l’ère Jebali », l’administration Obama irrité des islamistes (Troïka inclus) a suspendu sa coopération (à l’exception des dossiers sécuritaires) jusqu’à l’achèvement de la constitution et la tenue d’élections. L’info est révélée par son ambassadeur à Tunis Jacob Walles lors d’un déjeuner organisé par la Tunisian American Friendship Association.
Hamadi Jebali, numéro deux historique du parti islamiste, a été soutenu par l’opposition, les organisations syndicales et patronales ainsi que d’une large partie de la société civile lorsqu’il a voulu mettre en place un gouvernement apolitique au lendemain de l’assassinat retentissant de l’opposant Chokri Belaïd, le 06 février dernier. Dans un sondage du mois de février dernier, par l’institut 3C Études, Hamadi Jebali, talonanait la bête noire des islamiste avec seulement 0,8 point (6% contre 6,8% pour Beji Caid Essebsi de Nidaa Tounes, une conséquence directe à son initiative de gouvernement de technocrates.
Tunisian PM Jebali is a good man and leader whose resignation is a loss for his country – I hope he will continue to serve #Tunisia
— John McCain (@SenJohnMcCain) 20 février 2013
Très apprécié des américains, il compte parmi ses soutiens le sénateur de l’Arizona, John MC Cain. Le 20 février dernier, le candidat à la présidentielle de 2008 a qualifié la démission de Jbali d’une perte pour la Tunisie. « Hamadi Jebali est un homme bien ainsi qu’un bon gouvernant, dont la démission est une perte pour son pays. J’espère qu’il continuera à servir la Tunisie ».
Critiqué lors de son dernier voyage à Paris par des manifestants, chahuté par des « Femen » à l’Institut du monde arabe (IMA), Moncef Marzouki, venu y présenter son dernier ouvrage, a dit assumer son rôle de président ouvert au dialogue, d’homme de consensus. Mais à la fin du débat, des cris ont encore jailli dans l’assistance : « Monsieur le bricoleur de la démocratie », « au Qatar ! », « Vendu ! ».
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